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94 % des Français prêts à garder leurs téléphones “beaucoup plus longtemps”… à quelques conditions

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Alors que la moitié des smartphones en France ont aujourd’hui plus de deux ans, une étude révèle que les consommateurs et consommatrices sont prêts à faire plus d'efforts… s’ils ne sont pas tout seuls à en faire.

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Une photo d'une benne pleine de téléphone avec en légende

© Back Market

Et si la clé de la durabilité sur nos smartphones était entre les mains des constructeurs ? C’est le tableau que semble peindre une nouvelle étude OpinionWay menée en partenariat avec le spécialiste du reconditionné BackMarket.

On y découvre que l’écrasante majorité des Français et des Françaises (94 %) seraient prêts à conserver leurs téléphones plus longtemps "à condition que les fabricants jouent le jeu".

Des smartphones qui durent 10 ans ?

La rengaine est désormais connue. 75 à 80 % de l’empreinte carbone de nos téléphones est généré lors de leurs fabrications. Le levier le plus efficace pour réduire leur dette écologique est donc de les garder le plus longtemps possible. Garder nos téléphones 5 ans plutôt que deux ans et demi "réduit presque de moitié leurs émissions annuelles de carbone". Les conserver 10 ans ferait économiser plus de 21 millions de tonnes d’équivalent CO2 chaque année, "ce qui équivaut à 5,8 % des émissions annuelles de la France", note iFixit, partenaire de l’étude.

Bien évidemment, cette longévité ne pourra pas être atteinte en restant sur le statu quo actuel. La réparation, le suivi logiciel et la disponibilité des pièces détachées devraient tous être améliorés pour permettre à nos ordinateurs de poche de ne pas passer l’arme à gauche au bout d’une paire d’années. Si des lois "obligeaient les fabricants à garantir la réparabilité des appareils grâce à des pièces détachées accessibles à un prix abordable, à assurer les mises à jour logicielles et à permettre leur reconditionnement pendant 10 ans", 94 % de la population sériaient donc prêtes à garder leurs appareils "beaucoup plus longtemps".

Des photos avant/après de plusieurs désastres écologiques avec en légende

La campagne de Back Market pour alerter sur l'empreinte carbone de nos appareils technologiques

© Back Market

Des mesures comme l’indice de réparabilité ou le bonus réparation vont donc dans le bon sens, mais ces derniers devraient être aussi renforcés et améliorés pour garantir une meilleure disponibilité des pièces détachées. Actuellement, l’obligation de mise à disposition des pièces n’est que de 5 ans pour les constructeurs et les garanties sur un produit neuf ne courent que pendant deux ans. Idem pour le suivi logiciel qui n’est obligatoire que pendant 5 ans à compter de la sortie de l’appareil.

La montée de la "fast tech"

Les leviers d’action semblent donc être entre les mains des législateurs et des fabricants. De ce point de vue là, le droit à la réparation européen devrait faire bouger les choses avec de nouvelles obligations, notamment celle de réparer les produits mêmes hors garantie et d’allonger la durée de cette dernière si intervention il y a sur le produit. "Les consommateurs ne demandent qu’à faire mieux, à condition d’avoir les bons outils", note le communiqué de Back Market.

S’inquiétant d’une frénésie de la "fast tech" similaire à celle de la fast-fashion, l’entreprise dénonce donc un "modèle d’hyperconsommation dopé par le marketing, le design jetable et l’obsolescence programmée". L’entreprise appelle les fabricants à "abandonner les pratiques anti-réparations" et à "maintenir des mises à jour logicielles longue durée".

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Journaliste dopé à l'actu et collectionneur de gadgets. Ne sort jamais sans connexion.

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