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Withings BeamO : nos tests avec des professionnels de santé révèlent les limites à ne pas négliger

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Arrivé en France cette année, le BeamO de Withings est un appareil santé 4-en-1 ouvert au grand public. Thermomètre, stéthoscope, oxymètre de pouls et électrocardiogramme : il promet un suivi santé à la maison. Nous avons passé l’appareil au crible, avec l’aide de professionnels de santé, évidemment.

Withings BeamO

Prix de lancement 249.95 €
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Il a fallu attendre plus d’un an pour qu’il arrive en France. Défini par beaucoup comme un thermomètre intelligent, le BeamO de Withings va plus loin. L’appareil est effectivement capable de prendre la température, mais aussi de relever le taux d’oxygène dans le sang, d’effectuer un électrocardiogramme et d’écouter les battements du cœur. Appareil 4-en-1, il se présente alors comme l'appareil santé à posséder chez soi. Qu’en est-il réellement ?

Une prise en main facile et rapide

Décrit comme un Multiscan par Withings, le BeamO est un appareil santé à tout faire. S’il réunit plusieurs fonctionnalités, il choisit un format compact, facile à ranger chez soi.

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Un outil santé discret

Le BeamO de Withings adopte une silhouette discrète, qui s’apparente à une petite télécommande. Avec 13,6 x 3,7 x 1,9 cm de dimension et 80 g sur la balance, le BeamO se glisse très facilement dans une armoire à pharmacie. Une petite pochette est également fournie avec l’appareil pour mieux le protéger.

Le BeamO de Withings se glisse facilement dans une armoire à pharmacie.

Le BeamO de Withings se glisse facilement dans une armoire à pharmacie.

Un écran prend place sur le devant du Withings. Non-tactile, il sert seulement à afficher l’interface du BeamO. En revanche, comme on peut le voir sur les photos, il est très peu lumineux et s’avère difficile à lire dans certaines conditions. Pour naviguer entre les différentes fonctionnalités, un bouton central et quatre boutons directionnels sont placés à la base du Multiscan. Il permet de choisir le profil de l’utilisateur et la fonctionnalité souhaitée.

Un port USB-C permet de brancher des écouteurs pour écouter les bruits cardiaques et pulmonaires, mais aussi de recharger l’appareil. En tout, huit mois d’autonomie sont annoncés par Withings.

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Une application intuitive

Comme tout appareil connecté, le BeamO requiert l’installation d’une application mobile. Après avoir téléchargé l'app Withings, l’utilisateur appaire facilement le BeamO et crée un compte, auquel il peut associer les données santé emmagasinées par le téléphone, comme l’app Santé.

L'application est intuitive et recense toutes les mesures effectuées.

L'application est intuitive et recense toutes les mesures effectuées.

Une fois chose faite, l’application se divise en quatre onglets. Le premier est personnalisable par l’utilisateur, qui choisit lui-même les données affichées. Le deuxième onglet recense les dernières mesures de santé effectuées avec le BeamO, les données concernant l’utilisateur – comme la taille et le poids –, les pas effectués dans la journée. Withings propose ensuite un accompagnement nutrition ou sport, via Withings+. Payant, il débloque notamment des programmes d’entraînement. Enfin, le dernier onglet sert à partager son dossier, et donc ses derniers relevés santé, à ses contacts ou son médecin.

Des constantes justes dans l’ensemble

Grâce à une armada de capteurs, que nous détaillerons dans chaque partie, le BeamO assure obtenir des résultats de “qualité clinique”. Nous avons donc demandé l’avis de professionnels de santé sur les constantes relevées par le “check-up santé” de Withings.

Couplés, ces capteurs servent à effectuer un ECG ; celui de gauche est utilisé pour relever la saturation en oxygène;

Couplés, ces capteurs servent à effectuer un ECG ; celui de gauche est utilisé pour relever la saturation en oxygène;

Température

La fonctionnalité la plus évidente du BeamO est la prise de température. C’est la plus évidente, car c’est une fonctionnalité déjà proposée par Withings, notamment avec le Thermo. Le BeamO s’équipe d’un capteur optique de seconde génération, sans contact donc. L’appareil détecte alors l’artère temporale, “le point le plus chaud du front”, lorsqu’il est placé face au patient. Il faut commencer la mesure au milieu du front et balayer vers la tempe pendant au moins 3 sec.

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La prise de température peut être approximative.

La prise de température peut être approximative.

Nous avons demandé à Laurence Palissot, infirmière en soin de suite et rééducation, de prendre notre température avec son thermomètre auriculaire. Si les résultats sont similaires à ceux du BeamO une première fois, les prochains relevés diffèrent, jusqu’à 0,8°C de différence. Cet écart peut aussi être dû à la manipulation de l’appareil, qui peut être hasardeuse comparé à un thermomètre traditionnel, que l’on laisse en place.

Les deux relevés ne sont pas tout à fait identiques.

Les deux relevés ne sont pas tout à fait identiques.

Saturation en oxygène

Place au relevé de saturation en oxygène dans le sang (SPo2). Habituellement, elle se prend avec un oxymètre de pouls, que l’on pince au bout du doigt. Le BeamO, lui, compte sur son capteur de photopléthysmographie qui “absorbe des ondes lumineuses à travers les vaisseaux sanguins pour estimer le pourcentage d’hémoglobine oxygénée dans la circulation sanguine”, explique Withings. Globalement, c’est la techno utilisée par les montres connectées, matérialisée par la lumière verte à l’arrière du cadran.

L’infirmière place alors son index droit sur le capteur dédié au relevé de SPo2 et se pince également l’autre index avec son capteur professionnel. C'est indéniable, les résultats du BeamO sont excellents et identiques à ceux de l’oxymètre (97%). En revanche, la fréquence cardiaque diffère quelque peu : 89 FC pour le BeamO, contre 102 FC pour le matériel professionnel.
Nous doublons ces résultats avec d’autres tests, effectués aux urgences avec le docteur Gérald Kierzek, médecin urgentiste et Directeur médical de Doctissimo. Cette fois-ci, les résultats sont excellents et une marge d’erreur de 2 points seulement est relevée.

Le BeamO relève le même niveau d'oxygène dans le sang que l'appareil professionnel.

Le BeamO relève le même niveau d'oxygène dans le sang que l'appareil professionnel.

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Encore une fois, la manipulation du BeamO peut influencer les résultats que l’on obtient. Pour prendre sa saturation, l’utilisateur doit placer son doigt sur un capteur, mais il doit surtout exercer une juste pression sur le dernier. Une jauge apparaît en effet à l’écran, avec un point à conserver dans la zone verte : il en est exclu si l’utilisateur appuie trop ou pas assez fort. Dommage.

Électrocardiogramme

Withings parle d’électrocardiogramme (ECG). Pourtant, il n’en a que le nom, nous prévient Gérald Kierzek. “Le BeamO n’enregistre qu’une seule dérivation du cœur, il en faudrait 12 pour faire un diagnostic complet. Dans cette configuration, aucune chance de déceler un infarctus, par exemple, seul un trouble du rythme cardiaque peut être repéré – autrement dit, une fibrillation auriculaire”, assure le médecin.

Le dossier de santé de l'utilisateur, dont les sons cardiaques et pulmonaires, peut être envoyé au médecin.

Le dossier de santé de l'utilisateur, dont les sons cardiaques et pulmonaires, peut être envoyé au médecin.

Cela étant dit, il faut également préciser que cette fonctionnalité n’est pas nouvelle : l’Apple Watch est déjà capable d’effectuer un ECG. Portée au poignet, elle n’oblige en rien l’utilisateur à s’équiper d’un appareil supplémentaire.

Soit. Pour effectuer la mesure, l'utilisateur doit placer ses index sur les deux capteurs du BeamO. Elle semble correcte, mais s’avère donc très limitée in fine.

Stéthoscope

Le BeamO en capacité de capturer les sons pulmonaires et cardiaques du patient. “C'est la véritable nouveauté pour un outil de santé connecté”, lance Gérald Kierzek. Lorsque l’utilisateur lance la mesure, le BeamO indique différentes zones sur lesquelles l’appareil doit se placer pour écouter les battements du cœur ou la respiration. Il est possible d’écouter les sons en direct en branchant une paire d'écouteurs ou de les transmettre à son médecin via l’application. Les sons sont en effet automatiquement enregistrés sur cette dernière.

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En revanche, une autre limite s’oppose à l’exploitation de ces sons : leur qualité. En effet, les capteurs sont hypersensibles et l’écoute des bruits cardiaques et pulmonaires est très difficile pour un médecin à distance, notamment à cause de bruits parasites dus au frottement du BeamO sur la peau.

Il faut positionner le BeamO à différents endroits.

Il faut positionner le BeamO à différents endroits.

Gérald Kierzek émet alors un doute sur l’utilité réelle de cette fonctionnalité. “On peut peut-être entendre une différence entre les deux poumons et suspecter un pneumothorax ou une pneumonie, mais ça ne remplace pas un véritable examen clinique au stéthoscope.” Les pathologies moins importantes peuvent alors passer à travers les mailles du filet à cause de la mauvaise qualité des sons enregistrés.

Un appareil de santé au public réduit

Avec le Beam, Withings souhaite démocratiser les outils de santé en proposant un appareil 4-en-1 simple à manipuler pour le grand public. “Le suivi offert par l’application peut être utile lorsque l’on demande au patient de prendre ses constantes sur plusieurs jours, précise Laurence Palissot. Elles sont automatiquement enregistrées et facilement accessibles par un médecin ou une infirmière à domicile. Il n’y a pas de risque de perdre le papier ou de se tromper de valeur”. Encore faut-il que les mesures du BeamO soient correctes. Face à des patients peu à l’aise avec les nouvelles technologies, les manipulations peuvent être douteuses et mal effectuées ; ce qui peut fournir des résultats tronqués.

Il faut maintenir une pression moyenne, au risque de fausser les résultats.

Il faut maintenir une pression moyenne, au risque de fausser les résultats.

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C’est donc se leurrer que de penser que le BeamO est suffisant pour un effectuer suivi santé complet. Si les prises de température et de saturation dans le sang sont pertinentes, l’ECG et le stéthoscope présentent des limites presque paralysantes. Ne pas puvoir prendre sa tension manque aussi cruellement au BeamO, indispensable pour un bon suivi santé.

Il faut ajouter à cela les difficultés d’interprétation par le grand public, non qualifié. Toutes ces données, et surtout les sons pulmonaires et cardiaques, sont difficilement compréhensibles par le grand public. Il faut alors le faire en présence d’un médecin ou tout du moins lui transmettre les sons. Dans cette configuration, le BeamO vise à améliorer les séances de téléconsultation, par exemple, mais pas plus. “Même à domicile, le médecin utilisera son stéthoscope, estime Gérald Kierzek.

Pour apporter une solution aux utilisateurs, le fabricant français donne accès à un réseau de cardiologues et des contenus IA, notamment des routines santé, via la formule Withings+, payante.

Reste que le BeamO ne parvient pas à se positionner. Entre le professionnel équipé de son propre matériel et le grand public trop peu qualifié pour utiliser toutes les fonctionnalités de l’appareil : le BeamO est soit peu ou trop évolué. Il n’en reste pas moins un appareil fiable, lancé à 250 €…

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