Base du robot | Chargeur |
Capacité de remplissage | 1.82 L |
Hauteur | 10.1 cm |
Surface couverte | NC |
Système de lavage | Lingette fixe |
Vidange automatique du collecteur | Non |
Le Roomba 205 DustCompactor Combo entend montrer qu’il n’est pas nécessaire de s’encombrer d’une grosse station pour éviter la corvée de la vidange grâce à son large bac à poussières.
2025 s’annonce comme l’année du renouveau pour iRobot. La firme a dû se remettre du départ de son charismatique fondateur Colin Angle en janvier et a entamé une refonte complète de son catalogue en intégrant finalement la navigation au LiDAR plutôt qu’avec une caméra vers le plafond.
Tous les nouveaux modèles en sont dotés, même en entrée de gamme avec le Roomba 205 DustCompactor Combo. Mais celui-ci ne s’arrête pas là. Il introduit également un bac à poussières d’un nouveau genre. Volumineux, celui-ci est en plus muni d’une pâle chargée d’y compresser les déchets pour repousser la vidange, jusqu’à 60 jours. Quand d’autres ont besoin d’une grosse station avec un sac à poussières pour en faire à peine plus, lui se contente d’une simple station de charge. Le Roomba 205 est en plus livré dans sa version Combo avec une serpillière et un réservoir d’eau qui lui permettent de laver le sol en plus de l’aspirer, le tout pour 449 € prix public conseillé.
Si la station du Roomba 205 DustCompactor Combo se montre extrêmement compacte, puisqu’elle se contente de le recharger, on ne peut pas en dire autant du robot lui-même. Avec presque 36 cm de large et 10,1 cm de haut, c’est l’un des plus imposants à avoir franchi les portes de notre labo. C’est d’autant plus frappant que les 10,1 cm ne sont pas seulement atteints sur une petite surface, comme celle de la tourelle qui abrite le LiDAR et surplombe la plupart des robots concurrents. Lui est totalement plat.
Si vous cherchez un robot qui pourra facilement passer sous les meubles et se faufiler entre leurs pieds, ce n’est certainement pas le modèle le plus adapté. Et ce Roomba manque de finesse jusque dans les finitions ; on aurait aimé trouver du plastique un peu plus qualitatif, même si l’on note un effort sur la présentation avec le jeu de texture sur le dessus.
Contrairement à ses aînés, qui s’appuyaient au mieux sur une caméra pour se repérer dans la maison, le Roomba 205 intègre bien un LiDAR, mais sur l’avant plutôt que sur le dessus. Le capteur est plus exactement logé dans un renfoncement qui lui permet de tourner et scanner dans plusieurs directions, comme sur le Deebot T50 Pro Omni d’Ecovacs. Ce n’est toutefois pas suffisant pour permettre au robot de “voir” ce qu’il se passe derrière lui sans se retourner, ce qui peut lui faire perdre un peu de temps lorsqu’il nettoie la maison.
iRobot n’a de toute évidence pas trouvé de meilleure position pour intégrer le LiDAR en laissant suffisamment de place pour l’énorme bac à poussière de ce Roomba. Avec une capacité annoncée de 1820ml, c’est de loin le plus grand que nous ayons vu sur un robot. Il est en plus doté d’une pale chargée de repousser les poussières dans le fond.
Pour diriger les poussières vers ce bac, le Roomba 205 abandonne la double brosse des anciens modèles au profit d’un simple rouleau en caoutchouc, auquel s’ajoute une brossette latérale. Une serpillière peut en plus être ajoutée avec un réservoir d’eau pour lui permettre de laver le sol en plus de l’aspirer, mais le système est très basique ; la serpillière ne vibre pas et ne se relève pas pour aspirer les tapis sans les mouiller.
Le robot peut tout de même éviter automatiquement les tapis lorsqu’il est équipé de sa serpillière ou, s’il en est dépourvu, passer dessus en augmentant sa puissance puisqu’il est équipé d’un capteur ultrason pour les détecter. Il est aussi équipé de capteurs de vides, et des capteurs de proximité intégrés sur son tour doivent lui permettre de détecter les petits obstacles devant lui et de longer les murs. Rien de très sophistiqué toutefois.
S'il est pourvu de quelques boutons qui permettent de le lancer rapidement, le Roomba 205 DustCompactor Combo s'accompagne d'une application mobile qui donne accès à l'ensemble de ses fonctionnalités, et même d'une nouvelle application. En effet, si les précédents Roomba se pilotaient depuis iRobot Home, les modèles sortis en 2025 et après fonctionnent eux avec Roomba Home.
Avec cette nouvelle application arrive finalement la possibilité de suivre le robot en direct sur la carte de la maison. Roomba Home donne également un peu plus de choix dans les réglages avec 4 puissances disponibles pour l'aspiration, 3 débits d'eau et la fonction SmartScrub (mouvements de vas et viens en avançant) à activer pour le lavage ou encore la possibilité d'ajouter un second passage. On est toutefois loin du nombre de réglages que l'on peut trouver chez d'autres fabricants comme Roborock. iRobot reste fidèle à sa philosophie qui consiste à intégrer ses solutions le plus simplement possible dans le quotidien en évitant les réglages inutiles. L'augmentation de la puissance sur les tapis est par exemple activée d'office, tout comme la reprise du nettoyage après la charge. En outre, les sessions de nettoyage sont transformées en routine qu'il est possible de lancer rapidement ou de programmer pour éviter de repasser par les réglages.
Bref, l'idée n'est pas de perdre plus de temps à configurer son robot que ce qu'il aurait fallu pour passer l'aspirateur manuellement et c'est un parti pris qui se défend. Malheureusement, l'application souffre de lenteurs très agaçantes et le suivi du robot ne s'affiche presque jamais. On ne sait pas trop s'il s'agit de problèmes de stabilité de l'application ou de la connexion avec le robot, mais l'on espère que des mises à jour viendront très rapidement corriger le tir.
Le Roomba 205 DustCompactor promet de pouvoir aspirer durant plusieurs semaines sans intervention de l’utilisateur grâce à son grand bac à poussières de 1,820l et un système de compactage des déchets ; une pale tourne pour repousser les déchets dans le fond. S’il ne fait aucun doute que ce bac peut contenir l’équivalent de plusieurs jours de déchets, soulignons tout de même que tous les déchets ne sont pas compressibles, ou du moins pas dans la même mesure.
Aussi, le système de compactage devrait principalement s’avérer utile pour les poils d’animaux et les poussières fines, mais il ne pourra probablement rien pour la litière du chat. Surtout, c’est une véritable plaie à vider lorsqu’il est plein. Difficile de le garder bien au-dessus de la poubelle avec ses dimensions, d’autant que les multiples recoins à l’intérieur obligent à le tourner dans tous les sens. En outre, iRobot a fait le choix d’intégrer le filtre HEPA entièrement à l’intérieur du bac, plutôt qu’à sa sortie, et cela sans aucune protection. Résultat : il s’encrasse rapidement — il a retenu plus de 3g de cacao pour 20 aspirés en tout — et impose de se salir les mains pour le sortir. Il faut d’ailleurs aussi se montrer précautionneux au moment de le remettre, puisqu’il est facile de coincer des déchets côté sortie… au risque donc d’endommager le moteur.
Les brosses doivent aussi être nettoyées, tout comme les capteurs, sans oublier la serpillière lorsqu’elle est utilisée. Entre le petit réservoir d’eau qui lui est associé (80ml) et l’absence de mécanisme pour la relever ne serait-ce que pour permettre la circulation de l’air et le séchage en fin d’utilisation, la serpillière du Roomba 205 est prévue pour un usage occasionnel et impose d’être à la maison.
Si le filtre ou une brosse est à remplacer, il ne devrait pas être trop difficile de trouver des pièces de rechange. iRobot est bien référencé chez les revendeurs français.
Le Roomba 205 DustCompactor est le premier Roomba équipé d'un LiDAR pour se repérer dans la maison à passer dans notre laboratoire. Les précédents modèles s'appuient au mieux sur une caméra. Ce changement de technologie n'a pas que des bons côtés, mais une majorité tout de même. En plus de pouvoir être suivi en direct, le robot prend soin de longer les murs et de tourner autour des pieds de meubles. Il peut aussi se targuer d'être monté sur notre tapis le plus épais sans problème. Le nettoyage est toutefois loin d'être optimal dans les coins ainsi que sous les meubles malgré son passage et, contrairement aux précédents Roomba qui allaient au contact des murs et du mobilier, le Roomba 205, lui, s'arrête avant et ne pousse pas les rideaux pour passer en dessous. Dommage.
Il reste encore des saletés, surtout sous notre rideau
Au terme de notre test de navigation, le robot a tout de même collecté 75 % des déchets répartis dans notre labo, soit un score dans la moyenne haute de notre comparatif. C'est aussi bien au dessus des 40 % et quelques du Roomba Combo J7+, mais un peu en dessous des 77 % du Roomba Combo J9+.
Pour espérer voir le Roomba 205 arriver au bout de sa mission, il est malheureusement impératif de ranger avant son passage. Les câbles et autres petits objets ou textiles que l'on peut laisser traîner au sol ne sont pas détectés et le Roomba 205 risque donc, au mieux, de les pousser et au pire de les avaler jusqu'à se bloquer.
Le Roomba 205 DustCompactor profite d’un bac de presque 2l pour stocker les déchets, mais c’est loin d’être le meilleur pour les ramasser. Il s’en est tout de même bien sorti sur notre sol dur en ramassant 93 et 97 % des déchets avec la puissance standard et la puissance maximale, et surtout sur notre moquette fine en atteignant 98 %, mais il n’a pas ramassé plus de 72 % des déchets sur notre tapis à poils longs.
C’est d’autant plus dommage que le robot a bien détecté les tapis et toujours utilisé sa puissance maximale, puisque iRobot ne permet pas de désactiver le boost automatique.
Le Roomba 205 est un robot aspirateur plus que laveur, mais il est tout de même capable de faire disparaître des traces “légères” en ajoutant un second passage, et en sélectionnant le mode SmartScrub. Lorsque ce dernier est activé, le robot effectue des mouvements de vas et viens sur le côté en avançant afin d’augmenter les frottements. Ce n’est pas aussi efficace qu’une serpillière vibrante comme celle du Roborock Saros 10, mais le robot entrée de gamme d’iRobot a tout de même fini par supprimer nos traces de soda et d’huile séchées. Le carbone et le rouge à lèvres ont en revanche été à peine estompés.
iRobot a équipé le Roomba 205 DustCompactor d’une batterie de 3000 mAh et annonce jusqu’à 120 minutes d’autonomie. Promesse tenue, et même dépassée dans notre laboratoire. Le robot a aspiré durant 2h et 15 min avec la puissance standard. La puissance max réduit drastiquement l’autonomie en revanche. La batterie est épuisée au bout d’à peine 55 minutes. Mieux vaut donc la réserver aux tapis.
Si le robot n'a pas assez de batterie pour passer dans toute la maison, il retourne se charger et reprend le nettoyage où il s'était arrêté. Il a besoin d'environ 4 heures pour revenir à 100 %.
Il est préférable de lancer le robot entrée de gamme d’iRobot lorsque tous les habitants ont déserté la maison. Même en utilisant la puissance standard, le Roomba 205 se montre assez bruyant. Nous avons mesuré pas moins de 58 dB(A) sur son passage, quand les plus discrets n’excèdent pas les 50 dB(A). Il faut dire qu’au bruit du moteur s’ajoute celui de la pale chargé de compresser les déchets dans le bac, que l’on peut entendre frotter sur le plastique. Heureusement, le bruit n’augmente pas trop avec la puissance. Nous avons relevé 61 dB(A) au plus. C’est tout de même très gênant.
Avec son grand bac à poussières, le Roomba 205 DustCompactor Combo n'a pas besoin d'être vidé après chaque utilisation, ni même toutes les semaines, et cela sans imposer de grande station dans la maison. Il se montre en outre efficace pour parcourir les pièces et laisse peu de déchets sur son passage dès lors qu'il n'a pas de tapis épais à traiter. En revanche, il ne faudra pas trop compter sur lui pour laver les sols ou si vous avez une trop grande maison à nettoyer, et son bac à poussières n'est vraiment pas pratique lorsqu'il faut le vider. Des mises à jours sont en plus attendues pour rendre la nouvelle application mobile d'iRobot plus agréable.