Fin de SFR en France : lourdement endetté et confronté à une fuite d’abonnés, Altice envisage une cession majeure
La rumeur persistait depuis des mois, mais l'heure est désormais aux confirmations : Altice, maison mère de SFR, envisage sérieusement de céder une participation majoritaire dans l’opérateur. Accablé par une dette astronomique de près de 30 milliards d’euros, le groupe de Patrick Drahi tente de sortir la tête de l'eau en restructurant profondément son activité télécom en France.
Altice envisage de céder une part majeure de SFR face à une dette colossale et une érosion continue des abonnés. © T. Schneider
À la date du 20 mai 2025, la situation de SFR se précise : la maison mère Altice France cherche activement un repreneur, ou du moins un partenaire financier suffisamment solide pour absorber une part majoritaire de l’entreprise.
Dans un contexte de dettes massives — estimées à plus de 24 milliards d’euros — Patrick Drahi mise sur une opération de cession autour de 30 milliards (dette incluse) pour sauver son groupe. Le plan n’en est plus au stade de la rumeur : les candidats potentiels ont déjà reçu les premiers documents de consultation.
Vers une vente partielle ou totale de SFR
Le couperet se rapproche pour SFR. Altice France, étranglée par une dette abyssale, a entamé un processus de cession accéléré, ciblant une participation majoritaire dans son opérateur historique. Parmi les prétendants sérieux, Bouygues Telecom, Free (Iliad) et même Orange examinent les chiffres. Plus surprenant : l’opérateur émirati Emirates Telecommunications Group (E&) aurait également manifesté un vif intérêt.
Ce contexte de vente s’accompagne d’un changement de stratégie assumé : SFR prévoit de fermer plus de 30 boutiques dès juillet 2025. Objectif affiché : basculer vers un modèle 100 % en ligne. Une mue brutale, qui pourrait dérouter une partie de la clientèle habituée au contact humain, mais qui suit une logique économique implacable.
Dès juillet 2025, SFR prévoit de fermer plus de 30 boutiques physiques, optant pour une stratégie entièrement numérique. © Boutique de Granville, Shuttershock
En à peine deux ans, SFR a vu disparaître plus de 1,5 million de ses abonnés mobiles, une érosion qui pèse lourdement sur sa santé financière.
Les conséquences sont claires : si la vente aboutit, des vagues de migration de clients pourraient avoir lieu selon les accords commerciaux passés avec les repreneurs. Pour les abonnés, le mot d’ordre est simple : vigilance. Rester informé et prêt à changer d’opérateur si nécessaire, en comparant les offres et les technologies disponibles, sera crucial dans les mois à venir.
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