Type de casque | Fermé |
Oreillette | Circum-auriculaire |
Poids | 250 g |
Câble détachable | Oui |
Connexion sans-fil | Bluetooth |
Codecs Bluetooth supportés | SBC, AAC, LDAC, LC3 |
Bluetooth multipoint | Oui |
Connectique | mini-jack, USB-C |
Réduction de bruit active | Oui |
Écoute de l'environnement | Oui |
Kit mains-libres | Oui |
Autonomie mesurée (avec RBA) | 1 jour et 12 heures |
Autonomie mesurée (sans RBA) | 1 jour et 23 heures |
Latence Bluetooth mesurée | 210 ms |
Les points essentiels pour améliorer la formule du casque audio WH-1000XM5 paraissaient évidents. Pourtant, Sony a choisi d'aller au-delà de ces attentes, visant à propulser le WH-1000XM6 au sommet de la chaîne.
Le WH-1000XM6 entrant sur le marché trois ans après son prédécesseur, Sony s’est écarté de son cycle de renouvellement bisannuel. Cette attente lui aurait permis de mener les recherches nécessaires pour parfaire sa formule. Et, effectivement, les améliorations sont tangibles au niveau de la construction avec un retour au design pliable et des efforts pour optimiser le confort. En outre, de nouveaux processeurs font évoluer la réduction du bruit, la connectivité et les microphones.
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Le WH-1000XM6 est évidemment attendu du côté des performances sonores, qui avaient perdu de leur excellence en passant du WH-1000XM4 au WH-1000XM5. Plutôt que de miser sur une révolution, Sony opte pour une évolution maîtrisée avec des transducteurs repensés et un réglage confié à des ingénieurs du son renommés. Des ajustements — parmi d'autres — qui justifieraient une hausse de 30 € par rapport au modèle précédent.
Le Sony WH-1000XM6 est sorti en mai 2025 à 450 € dans des finitions noir, argent et bleu nuit.
Le casque a été testé avec la version de son micrologiciel en date du 14/05/2025 et l'app Sound Connect en version 12.0.0.
Sony aurait pu rétropédaler vers le design du WH-1000XM4, à ce jour encore plébiscité pour son efficacité. Bien qu’elle se soit attelée à optimiser certains attributs clés, la marque japonaise a préféré jouer la carte de la continuité en dotant cette sixième itération d’une esthétique proche de celle du WH-1000XM5.
Le casque s’identifie toujours par ses fines branches reliées à de larges coques à l’aide d’un mécanisme interne discret. Cependant, celui-ci évolue grâce à l’ajout de pièces en acier inoxydable et un système de tension, qui permet aux coques de rester en position fixe quand elles sont au repos. Outre davantage de robustesse, cette conception évite l’effet de balancement contre-intuitif auquel le WH-1000XM5 était sujet.
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Le WH-1000XM6 corrige aussi le principal défaut de son devancier par un retour à l’architecture pliable, abandonnée dans la série depuis la quatrième mouture. Ses charnières métalliques, reliant les branches et la pièce intégrée aux coques, semblent renforcer le mécanisme de rotation de ces dernières. Cela pourrait résoudre le problème de cassure rencontré sur le WH-1000XM5, étant donné que le casque est moins sensible aux torsions. Néanmoins, du fait de la finesse des branches et des craquements perceptibles lors de la torsion de l'arceau, une certaine fragilité demeure.
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Pour le reste, le WH-1000XM6 nous place en terrain connu. Les dimensions des coques sont inchangées et son revêtement mat s'avère toujours aussi sensible aux traces de gras. Le WH-1000XM6 utilise majoritairement un plastique banal, mais bénéficie de quelques épurations bienvenues. Désormais conçues d’un bloc, ses coques abandonnent la marque d’assemblage la plus disgracieuse du WH-1000XM5. De plus, son bandeau minimise les coutures, tandis que ses microphones s’accordent à la finition du casque.
Avec un poids toujours contenu de 250 g, le WH-1000XM6 reste l’un des casques haut de gamme les plus légers du marché, en dépit de modifications notables dans sa conception. Sony a d'ailleurs revu l’ergonomie en intégrant un arceau plus profond et des coussinets épaissis pour un confort de port accru.
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Le résultat est mitigé puisque l’arceau, bien qu'épousant plus naturellement la forme de la tête, est moins rembourré qu’auparavant. Ainsi, on le ressent toujours un peu sur le haut du crâne, même si le casque offre d'excellentes sensations grâce à sa bonne répartition du poids et l’absence d’effet de pincement autour des oreilles. En revanche, cette révision a amélioré le maintien. Contrairement au WH-1000XM5, dont l’arceau fluet manquait d’universalité, le Sony WH-1000XM6 ne semble jamais déstabilisé, même lors des marches soutenues.
Ce casque s'adapte à toutes les morphologies grâce à une flexibilité rarement observée chez la concurrence et un arceau qui se déploie généreusement. Toutefois, à cause d’un tissu acoustique plus fin qu’auparavant, les plus larges oreilles pourraient ressentir davantage de contact avec le fond de l’oreillette. Ses coussinets en similicuir caoutchouteux ont, eux, toujours tendance à retenir la chaleur.
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Rien n’est à reprocher au système de pliage, les coques se replient de telle manière que les coussinets prennent appui l’un contre l’autre, autorisant le casque à être rangé dans un petit sac, même sans la housse de transport. Plus contenue, cette dernière fait d’ailleurs peau neuve grâce à un système magnétique qui facilite son ouverture/fermeture.
Le WH-1000XM6 dispose des mêmes commandes que son aîné, à l’exception d’une refonte du bouton de mise sous tension/appairage implanté sur la coque de gauche. Désormais rond, il se différencie mieux de celui dédié au réglage du mode d’isolation, pour sa part fin et allongé. La coque de droite comprend une surface tactile permettant de gérer la lecture grâce à un double tapotement, ainsi que le passage des pistes et le volume avec des balayages rapides. Sony nous permet aussi de naviguer précisément sur la timeline des contenus en balayant lentement la surface, ainsi que de rester momentanément alerte aux environs en posant la main sur la coque.
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Si cette interface peut être désactivée en cas de besoin, les gestes sont assez précis pour éviter les ordres maladroits. Réactives, les commandes sont confirmées par des alertes sonores bien pensées, mêlant guide vocal en français et tonalités. Enfin, soulignons l’efficacité du capteur de port, qui ne manque jamais une occasion de gérer automatiquement la lecture, même lorsque le casque est ôté/remis rapidement.
Hélas, bien que le WH-1000XM6 facilite la connexion Bluetooth grâce au multipoint, il est toujours nécessaire de l’éteindre, puis de le rallumer pour commencer un nouveau processus d’appairage. Côté codecs, en plus des traditionnels SBC et AAC, on retrouve le codec propriétaire LDAC, qui offre une réception sans perte à partir de sources compatibles.
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Le WH-1000XM6 prend également en charge la norme LE Audio, une grande première pour un casque Sony. Il peut ainsi recevoir les flux d’un émetteur Auracast sans appairage et profiter du codec LC3 pour réduire le décalage audio-vidéo lors de la lecture de contenus non compensés.
Bien que cela soit utile pour pallier un décalage audio-vidéo de 210 ms en natif, un mode basse latence propriétaire aurait tout de même été le bienvenu. En effet, le passage au LE Audio nécessite de relancer complètement l'appairage après avoir activé l’option, sans compter les fonctions qui deviennent alors indisponibles. De plus, il est impératif de disposer d’un smartphone compatible — assez rare — pour en bénéficier.
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À notre grand étonnement, le WH-1000XM6 ne supporte toujours pas l’audio filaire via son port USB-C. Certes, le connecteur mini-jack 3,5 mm (câble inclus) permet l’écoute quand le casque est éteint, mais il présente des inconvénients. De fait, la conversion numérique-analogique ne s’opérant pas directement dans le casque, on ne peut pas profiter des flux Hi-Res sans perte à partir de n’importe quelle source. De plus, sachant que les câbles USB-C/mini-jack ne fonctionnent pas avec le WH-1000XM6, il faudra investir dans un adaptateur pour l’utiliser en filaire avec un smartphone.
Enfin, bien que ce modèle soit désormais utilisable pendant la charge, Sony limite cette fonctionnalité en fournissant un câble USB-A/USB-C à la fois obsolète et minuscule.
Bien que graphiquement plaisante, l'app Sound Connect peut facilement nous perdre au premier abord. La disposition des innombrables options n’est pas toujours claire, outre une pléthore d’erreurs de traduction.
Sachant que le WH-1000XM5 a récemment fait l’objet d’une mise à jour apportant les fonctions Scene-based Listening, Auto Switch et Quick Acess, l’app présente peu d’évolutions avec le WH-1000XM6. Parmi les nouveautés, on découvre un mode Transparence adaptatif, un égaliseur 10 bandes, le réglage du volume des aides tonales et la prise/rejet des appels avec des gestes de la tête.
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On note aussi l’introduction de modes sonores inédits. Sans grand intérêt, Musique de fond nous donne l’impression de profiter de nos contenus dans une chambre, un salon ou un café. 360 Upmix (ou Cinéma), quant à lui, n’est autre qu’un mode d’audio spatial apportant coloration sonore et réverbération. Il n’est d’ailleurs accompagné d’aucun système de suivi de la tête, fonction réservée au 360 Reality Audio et uniquement compatible avec certains contenus premium. Sony annonce aussi l’arrivée d’un mode Gaming. Il s’agit en réalité d’une égalisation négligeable, sans mode faible latence associé.
Équipé de transducteurs à dôme en fibre de carbone de 30 mm, le Sony WH-1000XM6 reprend dans les grandes lignes l’acoustique de son aîné. Sony lui a apporté néanmoins quelques optimisations, comme des bobines désormais perforées pour un meilleur écoulement de l’air et un réglage sonore remanié.
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Nous avions reproché à la cinquième mouture quelques imprécisions dans le haut du spectre en raison d'un médium accidenté et un peu trop creusé. Certains enregistrements paraissaient à la fois réverbérants et confus, les timbres en pâtissant parfois. Les changements opérés par le constructeur semblent avoir été bénéfiques, car le WH-1000XM6 démontre davantage de précision dans le milieu du spectre, tout en conservant un comportement similaire dans les basses et les aigus, au profit de l’équilibre.
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Le WH-1000XM6 excelle avant tout par son aptitude à restituer la seconde partie du spectre avec transparence. Il doit cette qualité à une mise en avant du médium autour de 1,5 kHz, apportant du corps et de la clarté aux éléments sonores de premier plan, suivie d’une accentuation plus légère vers 3 kHz renforçant leur présence. Ni en retrait ni trop prononcé par rapport au médium, l’aigu ne souffre quant à lui d’aucune brillance excessive. De cet équilibre en apparence simple résulte un certain respect des timbres. Les instruments les plus vifs, comme les caisses claires et les guitares, sont restitués avec une parfaite intensité. En outre, les composantes aiguës et graves des voix étant naturelles, les consonnes sibilantes ne sont jamais exacerbées.
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Au-delà d’un excellent équilibre entre le médium et l’aigu, le WH-1000XM6 doit son absence d’artifice à un haut-médium stratégiquement en retrait de quelques décibels. Ainsi, même si le rendu reste suffisamment énergique et tranchant pour rendre l'écoute engageante, les charleys et les cymbales peuvent sembler légèrement projetés à l’arrière de la scène. Nous pinaillons toutefois, car cela n’entrave pas la compréhension des rythmiques.
Comme beaucoup de ses semblables, le WH-1000XM6 creuse volontairement le bas-médium pour laisser les hautes fréquences s’exprimer. Toutefois, en raison du pic à 1,5 kHz évoqué précédemment, l'extrême grave est un peu trop favorisé. Résultat, les basses serrées et contrôlées manquent parfois de définition. Le sub reste malgré tout assez contenu et maîtrisé, accentuant l’impact des grosses caisses, sans être envahissant.
Si la dynamique demeure excellente, la scène sonore du WH-1000XM6 n'est pas des plus larges. À noter que le test a été effectué avec la réduction de bruit activée. Sans elle, le rendu ne perd pas en équilibre, mais devient un poil plus incisif et moins précis dans les basses. Manifestement dépendante de son amplification interne, la sonorité du casque devient catastrophique lorsqu'il est utilisé en filaire passif.
Le WH-1000XM6 passe au QN3, un processeur de réduction du bruit “sept fois plus rapide” que le QN1 officiant sur le WH-1000XM5. Cette puce s’accompagne de pas moins de 12 microphones, contre huit pour son aîné, dont quatre sont directement placés sur les transducteurs. En outre, on retrouve toujours l'inhérente technologie Auto NC Optimizer, qui se charge d'optimiser automatiquement l'isolation en fonction de l’environnement.
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Avec des performances similaires au WH-1000XM5 sous 80 Hz, le Sony WH-1000XM6 possède la réduction du bruit la plus efficace du marché dans l’extrême grave. Il se démarque toutefois de son prédécesseur grâce à une atténuation renforcée jusqu’à 400 Hz. Cette isolation, qui atteint près de 35 dB à 250 Hz, se traduit par une réduction nettement plus efficace des bruits de fond urbains et du vent. En prime, le WH-1000XM6 parvient à anéantir les grondements des moteurs les plus proches, nous plongeant ainsi dans une véritable bulle de silence.
En intérieur, le casque nous isole si bien des réverbérations sonores de la pièce que cela pourrait sembler oppressant. Pour autant, sa réduction du bruit n’a jamais occasionné de pression auriculaire ni de gêne lors de l’activation/désactivation.
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Selon nos mesures, le WH-1000XM6 accorde une atténuation moindre du médium à l’aigu, mais cela reste négligeable à l'écoute. En effet, si les conversations environnantes à proximité paraissent un peu plus présentes, l’impressionnante réduction du bas-médium les rend tout bonnement incompréhensibles. Seuls les mots simples et isolés les plus forts restent perceptibles, surtout s'ils proviennent d'une voix aiguë. Du niveau de celle d’un Bose QC Ultra, la réduction de bruit dans l’aigu demeure suffisamment efficace pour réduire les grincements, cliquetis et autres bruits de clavier.
L’évolution du mode Transparence est encore plus drastique que celle opérée pour la réduction du bruit. La formule mise en œuvre par Sony consiste à rehausser allègrement les fréquences auxquelles l’oreille humaine est la plus sensible, entre 800 Hz et 4 kHz. Contrairement au WH-1000XM5, avec lequel les voix étaient distantes, le WH-1000XM6 nous permet de suivre une conversation et d’identifier les sources sonores.
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Toutefois, compte tenu d’une présentation du grave et de l’aigu légèrement en retrait par rapport au médium, les voix paraissent inévitablement plus réverbérantes et fluettes qu’en réalité. Nous saluons par ailleurs l’accentuation du WH-1000XM6 dans l’aigu, pratiquement du niveau que celle des Apple AirPods Max, malgré une isolation passive bien supérieure.
Comme à chaque nouvelle itération, outre le fait d’améliorer son algorithme de réduction de bruit par IA, Sony s’attelle à multiplier le nombre de microphones dédiés aux appels. Ainsi, le WH-1000XM6 utilise désormais six de ces micros externes pour capter notre voix avec une plus grande précision. En effet, contrairement à son prédécesseur, le casque parvient à capturer un signal intelligible en milieu bruyant. Tout n’est pas rose pour autant, car si l’on note des saccades uniquement sur les mots peu articulés, des artefacts compromettent l’expérience.
Les changements offerts par le mode dédié à l’amélioration de la voix sont subtils. Le bruit occasionné par le passage des véhicules est moindre, mais le signal est toujours dénaturé et les artefacts en arrière-plan persistent. En milieu calme, en intérieur comme en extérieur, la captation est sans surprise meilleure. Toutefois, notre voix étant malheureusement trop voilée, la qualité du signal reste inférieure à la concurrence.
Sony annonçant toujours respectivement 30 h et 40 h d'autonomie avec et sans réduction du bruit, la batterie ne semble pas avoir évolué. Dans les faits, ce casque a néanmoins joué de la musique en continu pendant 36 h avec l'ANC activée, et 47 h sans. Des résultats dans la moyenne du marché et supérieurs à ceux du WH-1000XM5, modèle qui s'était avéré moins endurant que promis.
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Il aura donc fallu attendre le WH-1000XM6 pour que Sony affine véritablement la formule éprouvée du casque audio WH-1000XM4, la cinquième mouture ayant servi de laboratoire pour des expériences en design et sonorité, avec des résultats parfois mitigés. Malgré une finition un peu légère pour un casque premium, une autonomie dans la moyenne et des micros encore perfectibles, le WH-1000XM6 frôle la perfection sur deux points essentiels. Il peut se targuer de proposer la réduction du bruit la plus polyvalente du marché et une précision sonore rarement rencontrée sur le marché des casques Bluetooth. Une montée en gamme qui justifie pleinement l’écart de prix avec son prédécesseur.
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