Nikon Z5II : prise en main du boîtier plein format puissant à tarif vraiment abordable
© Adrian Branco / Les Numériques - Nikon Z5 II : prise en main du boîtier plein format à tarif vraiment abordable
Lancé à 1899 €, le Z5II jouit d'une fiche technique hyper complète, tant du point de vue de l’électronique (capteur 24 Mpx au format 24x36) que de l’ergonomie et des performances photo/vidéo. Un potentiel best-seller ?
Nikon Z5II
Avec les prix des boîtiers et des optiques qui ne cessent de tutoyer les étoiles, les annonces de produits “démocratiques” ont de quoi mettre du baume au cœur des photographes. Aujourd’hui, c’est l’annonce du Z5II de Nikon qui pourrait les réjouir. Quatre ans et demi après le lancement du premier Z5 (juillet 2020), ce modèle reprend la formule du boîtier plein format accessible.
Alors oui, le premier Z5 avait été lancé à 1599 € et les 1899 € que demande le constructeur semblent pointer une étiquette ayant pris du gras. Cette hausse est pourtant en trompe-l’œil. Selon les deux simulateurs que nous avons utilisés, la facture de 2020 se transforme à environ 1870 € en tenant compte d’une inflation cumulée d’environ 17 % sur cette période.
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Le premier Z5 se concevait comme l’entrée de gamme des boîtiers 24x36, avant tout “dédié aux photographes, car présentant une partition vidéo limitée, se félicite Hicham Bou‑oulaoun, chef de produits chez Nikon France. Le Z5 II profite de nombreuses améliorations vidéo qui lui permettent d’adresser un public bien plus large.” Un bond en avant essentiellement dû à l’arrivée du processeur Expeed 7.
Une base de Nikon Zf, mais en version moderne
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Nul besoin d’aller chercher très loin la base technique. En matière d’électronique, Nikon a recyclé son Nikon Zf. Même capteur 24 Mpx, même processeur Expeed 7, même stabilisation mécanique du capteur, mais pour bien moins cher, puisqu'avec son look rétro et ses molettes analogiques, ce dernier s’affiche officiellement à 2500 €.
Le Z5II est donc un boîtier d’entrée de gamme, mais qui dispose de l’essentiel des attributs d’un boîtier premium. Son AF est trois fois plus rapide que celui du Z5, sa rafale raw turbine à 14 i/s (avec suivi 3D, s’il vous plaît !), et il intègre le prédéclenchement paramétrable de 0,3 à 1 s.
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Si nous évoquons plus de modernité que le Zf, il ne s'agit pas uniquement de l'aspect. Contrairement au boîtier rétro dont il est issu, le nouveau venu gère deux cartes SD (le Zf accepte une SD et une microSD). Il bénéficie également d’emplacements placés sur le côté et non sous l’appareil, mais aussi d’une prise en main plus pratique que classieuse (lire plus loin).
En matière de stabilisation, attention à la comparaison avec le Zf. Qualifié en 2024 pour huit vitesses, celui-ci n’en afficherait aujourd’hui plus que 7,5 puisque le protocole de test du CIPA a évolué. Le Z5 II est donc aussi performant que le Zf avec ses 7,5 vitesses au centre et six vitesses en périphérie.
Bonne partition vidéo 4K
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Le terrain de bataille des boîtiers “photo” modernes n’est plus celui de la production d’images fixes. C’est désormais la vidéo qui tire le marché, que ce soit en volume ou en valeur. Si vous voulez vous en convaincre, regardez les annonces récentes !
Sans être une machine de guerre — pas de 6K ni de 8K —, le Nikon Z5II bénéficie d'une fiche technique vidéo bien plus sexy que le “pauvre” Z5, un boîtier qui, pour rappel, enregistrait la vidéo 4K 30p en imposant un vilain recadrage de x1,7. De quoi saboter tous les plans grand-angle, un 24 mm devenant effectivement un 41 mm).
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Le Z5II est bien plus à la page avec un mode 4K 30p sans recadrage, l’enregistrement N-RAW interne, la prise en charge du HLG et du N-Log (rendu flat pour étalonnage des couleurs en post-production), un mode Full HD 120p et l’application en temps réel des LUT RED.
On ajoute à cela une stabilisation électronique en plus de celle du capteur (et potentiellement des optiques), un mode zoom en Full HD pour zoomer avec des focales fixes, ou encore un mode Présentation de produits pour séduire les influenceurs, et on obtient un appareil plutôt complet. Certes, quelques détails manquent, comme une captation suréchantillonnée, un mode plein capteur (open gate dans le jargon) ou encore le 4K 60p sans recadrage (on passe alors en mode DX avec ratio de x1,5), mais compte tenu du positionnement tarifaire et de ces satanés effets de montée en gamme, le Z5 II s’avère compétent pour sa gamme. C'est d’autant plus vrai qu’il profite de prises microphone et casque, mais aussi du pouvoir de séduction de son très grand capteur 24x36 mm, idéal pour produire à moindre coût des arrière-plans au rendu cinéma.
Prise en main convaincante
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Le premier changement perceptible par rapport au Z5 se situe dans la prise en main. La poignée du Z5 II est davantage creusée et, de fait, fait plus “pro” que le Z5 premier du nom. Alors que le Zf a besoin d’un grip accessoire pour une adaptation aux zooms, le Z5 II supporte très bien le Nikkor Z 24-70mm F2,8 S.
© Adrian Branco pour Les Numériques
Une remarque loin d’être anodine et que nous aborderons en détail plus loin. En résumé, ce Z5 II peut vraiment servir de boîtier pro et cela changera beaucoup de choses pour une certaine population de reporters qui apprécieront que Nikon n’ait pas bâclé les finitions. Son viseur est extrêmement confortable (3,68 Mpx à 3000 cd/m² contre seulement 1000 cd/m² pour le Z5) et sa résistance est équivalente à celle du Z6III (coque en alliage de magnésium devant, derrière et dessus).
Un AF précis et de belles images par défaut
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Nous n’avons pas pu mettre le Nikon Z5 II à l’épreuve d’un match de Ligue 1 et n’avons pu évoluer que dans l’atelier fermé Glass Sabbath de l’artiste souffleur de verre Thomas Segaud. Impossible donc d'établir une discrimination fine des éventuels écarts de performances entre les Z9/Z8/Z6III/Zf, qui partagent le même processeur que notre Z5 II. Mais dans une atmosphère feutrée, oscillant entre coins sombres et fours à verre brûlant à plus de 1200 °C, le boîtier n’a pas failli.
Le rendu des images est identique à ce que produit un Zf, mais la prise en main plus confortable permet de l’envisager comme un vrai boîtier d’usage sur de longues sessions de shoot, pas seulement en street photography. La poignée n’est pas trop prononcée et même les petites mains y trouveront leur compte, bien plus qu’avec un très imposant Z8, par exemple.
Le boîtier parfait pour les passionnés et les néo-pros
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Le Z5II n’est pas le moins cher des boîtiers 35 mm du marché. En allant chez les cybermarchands français, on trouve le (vieux) Z5 à 1500 €, le Panasonic Lumix S9 et le (très vieux) Sony A7 III à 1600 €. Le premier Sony A7C, lui, s’affiche à 1900 €.
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Pour le même tarif, le Nikon Z5 II présente une fiche technique plus solide et bien plus moderne que tous ces appareils. Son viseur est beau et confortable, son AF n’est pas castré, ses capacités vidéo sont au niveau qu’on attend en 2025. Et à moins d’avoir besoin de plus de définition ou de la profondeur de rafale des Z6 III/Z8/Z9, il suffira largement pour 99 % des usages photographiques classiques.
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Il se pose ainsi en appareil de choix pour les passionnés qui veulent un premier boîtier “plein format” moderne et pas trop onéreux. Il pourrait aussi séduire les jeunes professionnels qui se lancent dans le business de l’image et cherchent à investir dans un système. Vous êtes jeune reporter et voulez investir dans un système à deux boîtiers “sérieux” ? Jeter votre dévolu sur le Z5 II vous coûtera 800 € de moins que chez Canon et son (EOS R6 Mk II, et 1400 € de moins que chez Sony avec le A7IV. S’il faut tenir compte du parc optique moins riche que la monture FE de Sony, il n’empêche que celui de Nikon est désormais assez complet, et que le kit avec le 24-70 mm f/4 devrait faire de l’œil à de nombreux reporters en herbe.
© Adrian Branco pour Les Numériques
N'y a-t-il donc aucun reproche à adresser à ce Z5 II ? Évidemment que oui. Outre le recadrage en 4K 60p, on note que le viseur, certes en net progrès par rapport au Z5, impose toujours un passage au noir entre les images. On remarque ensuite une autonomie assez médiocre en photo avec une certification CIPA de 380 images. On obtient plutôt 500/600 images dans les faits, mais on reste dans la tranche basse. Reste la profondeur de buffer de la rafale, mais il y a de fortes chances pour qu'elle soit la même que celle du Zf.
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En tout état de cause, et à moins d’une mauvaise surprise en test, nous savons déjà que la qualité d’image est identique à celle livrée par le Zf (donc très bonne), que l’AF est efficace, que les compétences vidéo sont très acceptables pour son positionnement tarifaire. Idem, son ergonomie a de sérieux arguments. Vivement notre essai complet !
Tarifs et disponibilité
Le Nikon Z5 II sera disponible à partir du 24 avril 2025 en trois versions :
- Nikon Z5 II boîtier nu : 1899 €
- Nikon Z5 II avec zoom Nikkor Z 24-50mm F4-6.3 : 2199 €
- Nikon Z5 II avec zoom Nikkor Z 24-70mm F4 S : 2499 €
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