Conduite autonome Tesla : après 8 ans de fausses promesses, Elon Musk repousse encore l’échéance
Six mois sans vraie avancée, des promesses toujours plus floues, et un pilote robotaxi qui n’en est pas vraiment un : le Full Self-Driving de Tesla semble avoir appuyé sur pause. Elon Musk, lui, continue de fixer un horizon mouvant.
Elon Musk promet encore une mise à jour du FSD “plus tard cette année”. © Andrea Delbo
Le logiciel de conduite autonome supervisée de Tesla, baptisé Full Self-Driving (FSD), n’a pas connu d’amélioration concrète depuis décembre 2024.
Alors qu’Elon Musk promettait un bond spectaculaire grâce à la version 13, les données contredisent largement ce discours. Le patron de Tesla évoque désormais un nouveau modèle plus complexe, mais renvoie, une fois de plus, à plus tard dans l’année. En attendant, les propriétaires de véhicules achetés avec la promesse d’un jour lâcher le volant peuvent repasser.
Tesla FSD : six mois d’immobilisme, et toujours “pour bientôt”
Officiellement, Tesla n’a pas publié de nouvelles statistiques pour démontrer les progrès de sa conduite autonome. Officieusement, les données communautaires que Musk lui-même validait autrefois indiquent que FSD v13 a certes apporté une amélioration — environ deux fois plus de kilomètres parcourus sans intervention critique sur les véhicules en hardware 4 — mais on reste bien loin de la multiplication par six annoncée.
Et pour les voitures plus anciennes, équipées du hardware 3 ? Rien. Elles stagnent sur la version 12, avec une confirmation désormais officielle : elles ne seront jamais capables de conduite autonome sans supervision. Circulez, il n’y aura pas de mise à jour magique.
La version 13.2.9, tout juste déployée, n’arrange rien : selon les dernières données sur plus de 5 000 km, elle fait pire que la précédente. Et pendant ce temps, toute l’attention de Tesla semble portée sur un projet de robotaxi en test à Austin… dans une zone limitée, ultra-contrôlée, et dotée d’assistance humaine à distance, comme nous vous l'avions expliqué. Bref, un démonstrateur, pas une solution viable à grande échelle.
Une augmentation d’environ 4,5 fois du nombre de paramètres devrait être prête pour un déploiement large plus tard cette année. Une utilisation extrêmement économe de la bande passante mémoire, une mise en cache très ciblée des éléments nécessaires et l’optimisation jusqu’à la dernière microseconde sont indispensables pour maintenir la fluidité (le taux d’images par seconde). Et tout le système devra être entièrement réentraîné.
Face à cela, Musk promet un nouveau modèle “quatre fois plus complexe”, plus économe en mémoire, censé arriver “dans quelques mois”. Il assure que cette mise à jour fusionnera bientôt avec la version principale de FSD. Mais si l’histoire récente nous a appris quelque chose, c’est que chez Tesla, bientôt peut vouloir dire jamais.
Alors non, Tesla ne livrera pas demain la conduite autonome à ses clients, malgré des années de communication en ce sens. Et pendant que les robotaxis tournent en rond à Austin, ceux qui ont payé pour le FSD depuis 2016 en sont réduits à espérer un miracle logiciel… ou une revente avant la désillusion.
Suivez toute l'actualité des Numériques sur Google Actualités et sur la chaîne WhatsApp des Numériques
Envie de faire encore plus d’économies ? Découvrez nos codes promo sélectionnés pour vous.
5