Sony WH-1000XM6

Le Sony WH-1000XM6 multiplie les ajustements intelligents pour distancer son aîné. Confort, design, sonorité, réduction de bruit… : le japonais ne révolutionne rien, mais améliore tout. De quoi faire du XM6 le nouveau maître incontesté des casques Bluetooth premium ? Réponse dans notre duel.
Note
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Sous-notes |
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Construction
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Construction
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Confort
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Expérience utilisateur
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Audio
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Isolation
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Kit mains-libres
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Kit mains-libres
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Autonomie
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Autonomie
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Note
Oreillette | Circum-auriculaire | Oreillette | Circum-auriculaire |
Poids | 250 g | Poids | 250 g |
Connectique | mini-jack, USB-C | Connectique | USB-C, mini-jack |
Câble détachable | Oui | Câble détachable | Oui |
Longueur câble | 120 cm |
Composés de coques d’aspect et de dimensions similaires, ainsi que du même plastique peu sophistiqué, l’on pourrait penser au premier coup d’œil que les deux casques démarrent avec les mêmes chances. Or le Sony WH-1000XM6 parvient à creuser l’écart grâce à des optimisations qui rehaussent nettement l’expérience, à commencer par une conception pliable facilitant son rangement dans un petit sac. Bien sûr, ce renouveau va de pair avec une housse de transport plus menue, qui fait d’ailleurs peau neuve avec un système de fermeture magnétique très pratique.
© Les Numériques
Les charnières du WH-1000XM6, fabriquées avec des pièces en acier inoxydable, semblent aussi renforcer la résistance du mécanisme de rotation des coques, situé dans la même zone, en le rendant moins vulnérable aux chocs. Son squelette gagne en flexibilité par rapport à celui du Sony WH-1000XM5, bien que des craquements audibles lors de torsions extrêmes entament légèrement la sensation de robustesse. Dans l’ensemble, le WH-1000XM6 bénéficie d’épurations bien pensées, tels des coques désormais conçues d’un bloc, des coutures minimisées sur l’arceau et des microphones externes plus discrets.
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Outre les petits renforts et autres efforts de sobriété, le WH-1000XM6 triomphe uniquement grâce à sa conception pliable, à l'heure où les casques premium s'attellent à ne jamais faire l'impasse sur les attributs nomades.
Malgré un poids identique (250 g) et des sensations de confort tout aussi bonnes pour les deux parties, le WH-1000XM6 met hors jeu son aîné sur le plan du maintien. Son système de tension métallique, qui ramène automatiquement les coques à une position fixe, combiné à un arceau plus profond et des coussinets plus épais, offre davantage d’universalité pour une meilleure adaptabilité à une grande variété de morphologies. Toutefois, en raison d’un tissu acoustique plus fin que sur le WH-1000XM5, les plus larges oreilles pourraient ressentir un contact plus ferme avec le fond de l’oreillette.
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Cela ne fait aucun doute, le WH-1000XM6 améliore la construction de son aîné sans compromis sur le confort ni sur la solidité. En cela, il triomphe largement à l’issue de cette manche.
Connexion sans-fil | Bluetooth | Connexion sans-fil | Bluetooth |
Bluetooth multipoint | Oui | Bluetooth multipoint | Oui |
Codecs Bluetooth supportés | SBC, AAC, LDAC, LC3 | Codecs Bluetooth supportés | SBC, AAC, LDAC |
Nos mesures Labo | Nos mesures Labo | ||
Latence Bluetooth mesurée | 210 ms | Latence Bluetooth mesurée | 205 ms |
Les commandes du WH-1000XM6 se distinguent de celles du WH-1000XM5 par un bouton de mise sous tension/appairage désormais circulaire. Cette conception permet une meilleure distinction tactile par rapport au bouton de gestion du mode d’isolation, quant à lui fin et allongé, au profit d’un usage plus intuitif. Pour le reste, on retrouve la même interface tactile sur la coque de droite, ainsi que des capteurs de port toujours aussi réactifs.
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Des avancées en matière de connectivité et de connectique sont bien présentes, mais restent aussi discrètes que celles apportées aux commandes. On relève uniquement la prise en charge de la norme LE Audio afin de profiter de la faible latence du codec LC3 et du partage audio universel via Auracast, ainsi que la possibilité d’écouter de la musique quand le casque est en charge. À notre plus grand regret, Sony impose toujours d’éteindre complètement le casque pour lancer un nouvel appairage, tandis que l’écoute filaire passe encore par un câble mini-jack.
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Sans mener une véritable révolution, le WH-1000XM6 dépasse son aîné avec de nouvelles fonctionnalités disponibles via l’app Sound Connect. Parmi les plus intéressantes, on identifie un égaliseur 10 bandes (contre six pour le modèle précédent), la possibilité de gérer les appels avec des gestes de la tête et un mode Transparence adaptatif, qui active automatiquement la réduction de bruit en cas de nuisance sonore. D’autres options plus gadget s’offrent à nous, telles que de nouveaux modes sonores et une prise en charge de l’audio spatial 360 Upmix en natif.
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D’évidence plus complet que son grand frère, le WH-1000XM6 l’éclipse haut la main pour ce qui concerne l’expérience utilisateur, même si nous aurions apprécié que Sony pousse les améliorations encore plus loin.
Si les deux casques possèdent les mêmes transducteurs à dôme en fibre de carbone de 30 mm, ceux du nouveau modèle ont fait l’objet de révisions matérielles et un réglage remanié. Par conséquent, le WH-1000XM6 bénéficie d’une toute nouvelle signature sonore, qui se démarque par davantage de transparence.
Sony s’est simplement débarrassé d’un étrange creux à 2 kHz, tout en rehaussant soigneusement le médium de manière à l’équilibrer par rapport au haut-médium et à l’aigu. De ce léger mouvement découlent une restitution fidèle des instruments de premier plan et un grand respect des timbres vocaux. Le rendu sonore du WH-1000XM6 fait preuve d’un naturel déconcertant, sans exacerber la sibilance et la présence de tel ou tel élément sonore, ni perdre en tranchant ou en niveau de détail. Le bas du spectre, bien que légèrement trop axé sur le sub, est quant à lui suffisamment équilibré pour conférer du corps au rendu, sans déborder sur le médium.
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Le WH-1000XM5 reste un excellent casque du point de vue des performances sonores. Il parvient à offrir une belle assise dans le grave et un excellent niveau de détail sans être agressif. Ceci étant, son manque de linéarité dans le médium a tendance à un peu trop mettre en lumière le haut-médium et l’aigu. Cela se vérifie notamment par des voix à la fois plus incisives et moins intelligibles, ainsi que des sons de caisses claires plus artificiels, par exemple.
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Nous offrons cette manche au WH-1000XM6 pour la précision et le naturel de son rendu. Cependant, si vous êtes adepte d’un son légèrement creusé, mettant davantage en avant les basses et les aigus, le WH-1000XM5 réalise assez brillamment cet exercice.
Réduction de bruit active | Oui | Réduction de bruit active | Oui |
Écoute de l'environnement | Oui | Écoute de l'environnement | Oui |
Au même titre que les Apple AirPods Max et le Bose QC Ultra, le Sony WH-1000XM5 possédait déjà l’un des meilleurs systèmes de réduction de bruit du marché.
En dotant le WH-1000XM6 d’un nouveau processeur “sept fois plus rapide” fonctionnant de concert avec pas moins de 12 micros (contre huit pour le WH-1000XM5), Sony ne semble pas souhaiter se cantonner à ce statut. L’effet est probant, car la dernière mouture expulse son prédécesseur hors du ring sur les fréquences les plus difficiles à atténuer : les basses et le bas-médium. Si les deux casques sont au coude à coude en dessous de 80 Hz, le WH-1000XM6 démontre plus de 10 dB d’atténuation supplémentaire autour de 350 Hz. Ainsi, alors que le WH-1000XM5 nous laissait encore percevoir quelques bruits de fond urbain, son petit frère les annule presque totalement.
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Les sons à dominante médium ou aiguë, comme ceux des moteurs ou d’une voix féminine, sont très bien réduits, mais restent audibles, d’autant que le WH-1000XM6 démontre une atténuation moindre par rapport au WH-1000XM5 dans ces deux gammes de fréquences. La différence est malgré tout négligeable, puisque son atténuation drastique du bas-médium compromet significativement l’intelligibilité des conversations environnantes. Dans l’aigu, les deux itérations sont largement assez performantes pour nous protéger de toute forme de son strident.
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Tout simplement d’un autre niveau, le mode Transparence du WH-1000XM6 annihile celui du WH-1000XM5 sur l’ensemble du spectre. Sony s’est même permis d’amplifier généreusement les fréquences dites de “présence” pour s’assurer que l’on est en mesure de comprendre la totalité de notre environnement. Résultat, on peut aisément suivre une conversation sans ôter le casque. À titre de comparaison, le WH-1000XM5 peine à se faire oublier lorsqu’il est sur la tête, et voile copieusement les composantes médiums et aiguës des voix.
En matière d’écoute de l’environnement, le WH-1000XM6 fait immédiatement oublier son prédécesseur. Côté isolation, il le surpasse subtilement et s’impose aujourd’hui comme une référence difficilement égalable sur le marché.
Kit mains-libres | Oui | Kit mains-libres | Oui |
Sony n’a jamais été reconnu pour la qualité de ses microphones d’appel. Ceux du WH-1000XM5 sont d’ailleurs tout simplement inexploitables en extérieur, au calme comme en milieu bruyant, l’algorithme de réduction du bruit perdant les pédales, au point de totalement voiler nos propos.
Grâce à deux micros supplémentaires dédiés à cet effet, WH-1000XM6 a fait de gros progrès. Notre interlocuteur peut enfin comprendre nos dires, quel que soit le niveau de bruit aux alentours. Cependant, la qualité du signal reste inférieure à ce qui se fait de mieux sur le marché des casques Bluetooth. Quoi qu’il en soit, le WH-1000XM6 s’en sort une fois de plus vainqueur sans frémir.
Nos mesures Labo | Nos mesures Labo | ||
Autonomie mesurée (avec RBA) | 36 | Autonomie mesurée (avec RBA) | 27.5 |
Autonomie mesurée (sans RBA) | 47 | Autonomie mesurée (sans RBA) | 30 |
Comme cela fait déjà trois générations de fleurons que Sony annonce 30 h et 40 h d’autonomie avec la réduction du bruit activée et désactivée, rien ne nous laissait penser que le WH-1000XM6 triompherait. Néanmoins, à 60 % de son volume maximal, le casque a été au-delà des attentes en jouant de la musique pendant 36 h et 47 h. Le WH-1000XM5, lui, n’avait pas atteint les promesses de Sony avec des autonomies mesurées à 27 h et 30 h dans les mêmes conditions de test.
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Plus affûté sur tous les terrains, le Sony WH-1000XM6 remporte ce combat fratricide sans véritable résistance. Meilleure isolation, confort optimisé, rendu sonore plus naturel : il enchaîne les coups justes. Le WH-1000XM5 n’abandonne pas sans honneur et reste un combattant valeureux, qui conserve de très bonnes performances sur tous les terrains pour un prix inférieur. Mais dans cette arène technologique où chaque détail compte, le WH-1000XM6 s’impose comme le nouveau champion de Sony, prêt à affronter la concurrence sans trembler.
GAGNANT
Il aura donc fallu attendre le WH-1000XM6 pour que Sony affine véritablement la formule éprouvée du casque audio WH-1000XM4, la cinquième mouture ayant servi de laboratoire pour des expériences en design et sonorité, avec des résultats parfois mitigés. Malgré une finition un peu légère pour un casque premium, une autonomie dans la moyenne et des micros encore perfectibles, le WH-1000XM6 frôle la perfection sur deux points essentiels. Il peut se targuer de proposer la réduction du bruit la plus polyvalente du marché et une précision sonore rarement rencontrée sur le marché des casques Bluetooth. Une montée en gamme qui justifie pleinement l’écart de prix avec son prédécesseur.
Difficile de ne pas ressortir un peu déçu de cette expérience avec le WH-1000XM5 dont on pensait qu’il repousserait encore une fois les limites établies par la référence du genre, le WH-1000XM4. À vouloir prendre des risques en cassant une formule déjà presque parfaite, le fleuron de Sony perd très légèrement de sa superbe sur certains points. Il n’en reste pas moins un excellent casque au regard de ce qu’il se fait actuellement sur le marché, avec de très nombreuses qualités. À l’heure du choix, il ne fait aucun doute que le WH-1000XM4 s’avère un peu plus intéressant, d’autant plus si l’on considère la différence de positionnement tarifaire non négligeable entre les deux.
GAGNANT