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    Sommaire
      1. Accueil
      2. Audio
      3. Enceintes
      4. Barre de son

      Test Marshall Heston 120 : une barre de son Atmos puissante, mais à l'ergonomie perfectible

      Marque : Marshall
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      Résumé

      Points forts
      • Rendu sonore agréable, puissant et immersif.
      • Effets surround frontaux amples et précis.
      • Dialogues clairs et intelligibles.
      • Compatible 4K/120 Hz en pass-through.
      • Connectivité complète (wifi, Bluetooth LE Audio…).
      • Design raffiné, construction soignée.
      Points faibles
      • Manque de précision dans les basses.
      • Restitution dépendante de l'acoustique de la pièce.
      • Son un peu trop directif pour la musique.
      • Distorsion dans l'aigu à volume élevé.
      • Ergonomie perfectible (absence de télécommande, incohérences dans l'app).
      Fiche technique / caractéristiques
      Configuration 5.1.2
      Nombre de haut-parleurs 11
      Caisson de basses En option
      Satellite surround Non
      Télécommande Non
      Connectique Autre, HDMI, RCA ligne, RJ45, USB-C
      HDMI 1 entrée, 4K/120 Hz, eARC
      Formats audio décodés Dolby Atmos, DTS:X
      Connexion sans-fil Bluetooth, Wi-Fi
      Protocoles sans-fil ou multiroom AirPlay 2, Chromecast, Spotify Connect, Tidal Connect
      Applications Android, iOS
      Hauteur 7.6 cm
      Largeur 110 cm
      Profondeur 14.5 cm
      Poids 7 kg
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      13

      Première barre de son signée Marshall, la Heston 120 est un modèle tout-en-un ambitieux, au design soigné et à l’allure rock’n’roll. Si les fonctionnalités et la connectivité semblent au rendez-vous, sa belle enveloppe ne renfermerait-elle pas une acoustique en demi-teinte ?

      Présentation

      Fort de 10 années de succès sur le marché des enceintes portables et domestiques, Marshall se lance dans le home-cinéma avec la Heston 120, une barre de son Dolby Atmos tout-en-un aux grandes ambitions.

      Dotée d'un format imposant, d'une architecture sonore d’envergure et de multiples options de diffusion sans-fil, elle se prétend exceller sur différents tableaux pour concurrencer les meilleurs modèles de sa catégorie. Bien sûr, cette barre de son incarne avec élégance les codes esthétiques emblématiques du fabricant britannique.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Marshall mise résolument sur ce secteur, puisque la Heston 120 représente à ce jour son produit audio grand public le plus haut de gamme. Pour compléter sa nouvelle série home-cinéma, la marque prévoit également en 2025 le lancement de la Heston 60, une barre de son plus compacte, ainsi que d’un caisson de basses filaire baptisé Heston Sub 200.

      Prix & disponibilité

      La Marshall Heston 120 est sortie en mai 2025 au prix de 999 €.

      Conditions de test

      La Heston 120 a été testée avec la version 1.1.56.0xeeae463 de son micrologiciel et la version 250327.171 de l’app Marshall.

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      Note de la rédaction: 5 sur 5

      ConstructionL’âme Marshall, taille XXL

      À l’instar d’autres fabricants de produits audio entrant sur le marché des barres de son, tels que Klipsch, Sonos ou Devialet, Marshall a judicieusement choisi de faire concorder l’esthétique de son premier spécimen avec celle de ses enceintes. Comme l’on pouvait s’y attendre, et pour le plus grand bonheur des aficionados, la Heston 120 ne s’écarte pas d’un pouce de l’ADN rock’n’roll emblématique de la marque britannique.

      Son châssis métallique s’habille de cuir synthétique sur les côtés et l’extrémité inférieure de la face avant, ainsi que d’une large grille acoustique tissée rappelant celle des enceintes Marshall de “grand format” : Acton III, Stanmore III et Woburn III. La face arrière utilise quant à elle un plastique de bonne facture. Malgré des visseries et des marques d’assemblage apparentes, que l’on excusera en raison de son identité néo-rétro, la Heston 120 se distingue par une esthétique engageante, élégante, et dégage une belle impression de robustesse.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Du long de ses 1,10 m, bien qu'elle soit légèrement moins grande que des itérations comme la Sonos Arc Ultra ou la Samsung HW-Q995F, la Heston 120 est suffisamment imposante pour sonoriser un TV de 55 pouces et plus. Mesurant seulement 7,6 cm de haut, elle peut être placée devant la plupart des téléviseurs sans occulter leur image. On fera toutefois bien attention de prévoir un meuble assez profond pour l’accueillir, d’autant plus si le téléviseur possède des pieds dépassant vers l’avant. Par ailleurs, une mention spéciale revient aux matériaux utilisés, qui combinent une insensibilité aux traces de doigts et reflets indésirables.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Avec ses 7 kg sur la balance, la Heston 120 affiche un poids raisonnable compte tenu de sa taille, ce qui la rend relativement facile à déplacer en cas de besoin. Elle dénote par ailleurs dans le paysage des barres de son par sa réparabilité (grille, transducteurs et circuits). En effet, sa grille acoustique peut être facilement déclipsée pour accéder à ses composants. Une option bienvenue, sachant que le papier utilisé pour son tissage s'avère manifestement sensible aux griffures et chocs causés par des objets pointus.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Conçue pour délivrer des performances sonores suffisantes à elle seule, la Heston 120 est livrée sans caisson de basses ou enceintes satellites complémentaires. Parmi les accessoires inclus, on retrouve le strict nécessaire : un câble d’alimentation et un câble HDMI. Des équerres dédiées au montage mural sont vendues en option.

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      Note de la rédaction: 5 sur 5

      Connectique & Diffusion sans-filTout pour la musique et les sources 4K

      En tant que barre de son aussi bien préconisée pour la musique que pour le home-cinéma, la Heston 120 se pare d’une connectique complète et polyvalente. On peut tout d’abord compter sur un port HDMI eARC pour la connecter au téléviseur, ainsi qu’une entrée HDMI compatible 4K/120 Hz et Dolby Vision dédiée à la connexion d'une source. Si certaines concurrentes vont plus loin en proposant jusqu’à trois entrées HDMI, l’option reste appréciable. En revanche, l’absence d’entrée optique limite la Heston 120 aux téléviseurs modernes.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      L’ADN musical de la Heston 120 transparaît grâce à son entrée RCA, lui permettant d’accueillir diverses sources audio (lecteur CD, platine vinyle préamplifiée, etc.). On remarque aussi la présence d’un port USB-C, mais celui-ci est hélas réservé à la charge d’un appareil externe. Nous aurions apprécié pouvoir en tirer parti pour lire des fichiers musicaux Hi-Res depuis un ordinateur. Par ailleurs, la Heston 120 héberge un port Ethernet et une sortie RCA mono dédiée à la connexion d’un caisson de basses filaire. Ce connecteur peut accueillir n’importe quel modèle actif, mais l’on préférera sans doute attendre la commercialisation du Heston Sub 200.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Équipée d’un module wifi, la Heston 120 autorise une diffusion musicale non compressée grâce aux protocoles AirPlay 2, Chromecast, Spotify Connect et Tidal Connect. Un récepteur Bluetooth 5.3 multipoint est également de mise pour une diffusion plus traditionnelle. En plus des codecs AAC et SBC, celui-ci est théoriquement compatible avec la norme LE Audio. Or nous n’avons trouvé aucun moyen de mettre en œuvre le codec basse latence LC3, et encore moins de partager de la musique en Auracast. Avec une latence incompressible de 460 ms, la lecture de contenus audiovisuels en Bluetooth est donc à proscrire.

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      Note de la rédaction: 3 sur 5

      Expérience utilisateurDe jolis potards, mais app obligatoire

      Afin de piloter la barre de son, Marshall opte pour des commandes physiques semblables à celle de ses enceintes. On retrouve trois potentiomètres numériques dédiés à la gestion du volume, la sélection des sources et l’égalisation, ainsi que de petits boutons métalliques pour accéder aux présélections et changer les modes sonores (Music, Movie, Night, Voice). À noter qu’un appui sur le bouton Source autorise la gestion de la lecture/pause audio.

      Intégrée sur un panneau en aluminium brossé du plus bel effet, l'interface est particulièrement satisfaisante à utiliser. Les potards de volume et de gestion des sources sont pratiques pour contrôler la barre de son quand on est à proximité, mais l’égaliseur fait un peu gadget. Au lieu de conserver une véritable graduation, comme le fait la Woburn III, la marque a choisi une led circulaire entourant le potentiomètre. Résultat, on ne sait jamais précisément à quel niveau se trouvent le grave et l'aigu. Dommage.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Derrière ces jolies commandes se cachent d’autres soucis ergonomiques, à commencer par l’impossibilité d’éteindre la barre de son manuellement. Curieusement, Marshall ne fournit pas de télécommande non plus. Ce choix, sans doute délibéré pour éviter l’intégration d'un afficheur/écran ou d’aides vocales, complique un peu l’expérience. L’utilisateur est tenu d’utiliser l’app Marshall pour contrôler la barre, donc de composer avec un temps de connexion systématique à chaque fois que l’app est relancée. Il reste possible d’utiliser la commande du TV pour gérer le volume dans le cadre d’une connexion eARC, mais l’absence de synchronisation avec celui de la barre de son devient vite agaçante.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      L’app Marshall répète la totalité des commandes disponibles sur la barre et ajoute quelques fonctions, comme des égaliseurs 5 bandes pour chaque mode sonore, l’accès aux services de streaming, des informations sur le format audio en lecture, etc. À noter qu’avec les versions de test que nous utilisons, l’app est mieux pensée sur Android que sur iOS. L’on bénéficie d’un curseur de volume numéroté et de la possibilité de modifier le réseau wifi. De plus, sur iOS, il s’avère plutôt frustrant d’avoir à réinitialiser totalement la barre pour désactiver le calibrage acoustique réalisé, alors qu’Android propose l’option. Enfin, seul iOS permet de gérer la mise en veille automatique. Quelques incohérences qui, espérons-le, devraient être résolues au déploiement des versions finales.

      À la lecture d’un contenu non compensé dans une configuration HDMI, la Heston 120 peut afficher un peu de latence. Ce n’est pas catastrophique, mais Marshall nous permet de corriger cela via l’app grâce à une fonction dédiée. Il suffit donc de régler la compensation pour une meilleure synchronisation audio-vidéo. Plus globalement, malgré un mélange de français/anglais un peu déroutant, l’app Marshall est intuitive et graphiquement réussie.

      Note de la rédaction: 4 sur 5

      AudioCoffre, puissance et immersion

      À l’instar de ses consœurs tout-en-un Sonos Arc Ultra et Sennheiser Ambeo Soundbar Plus, la Heston 120 se devait d’adopter une architecture sonore de taille pour pallier l’absence de caisson de basses et d’enceintes satellites. Intégrant pas moins de 11 haut-parleurs, parmi lesquels deux tweeters verticaux et deux unités large bande latérales, elle se prétend aussi bien capable d’exceller pour l’écoute musicale que pour restituer les effets tridimensionnels Dolby Atmos et DTS:X. De plus, sa face arrière comprend une paire de haut-parleurs dédiés au grave, renforcés par des radiateurs passifs frontaux.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Effet secondaire causé par les woofers orientés vers l’arrière ou simple résonance du fait qu’elle soit installée proche du mur, la Heston 120 délivre quoi qu’il en soit un grave beaucoup trop prononcé en natif. Bien que cela puisse être bénéfique pour le home-cinéma, qui peut tirer parti des ondes stationnaires pour l’immersion, nous recommandons d’emblée d’atténuer de quelques crans le curseur le plus bas de l’égaliseur pour l’écoute musicale. Effectuer un calibrage acoustique à l’aide de l’app Marshall procure des avantages comparables.

      Une fois le réglage effectué, la Heston 120 se découvre un équilibre, mais conserve un caractère légèrement flou et boomy, qui peut notamment se traduire par des impacts de grosses caisses exagérés. En effet, l’embonpoint est tel dans le bas-médium que les très basses fréquences manquent de netteté. Néanmoins, la Heston 120 a le mérite d’offrir une réelle sensation de plénitude, au profit d’une bonne restitution des voix de barytons et des notes les plus graves d’un piano.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      D'un bel équilibre entre 400 Hz et 2 kHz, ainsi qu'atténuant un peu le haut-médium, la Heston 120 est assez douée dans la seconde partie du spectre. Sans prétendre à une quelconque transparence, elle parvient à distiller un rendu plutôt doux, avec des timbres vocaux respectés, tout en laissant les instruments fondamentaux s’exprimer avec une belle présence. Le début des aigus, bien que légèrement en retrait, reste suffisamment équilibré pour offrir un niveau de détail satisfaisant sans dénaturer la sibilance des voix. Avec une accentuation notable des extrêmes aigus, caractéristique de certains produits audio Marshall, la Heston 120 ne manque pas de brillance pour autant. Le résultat est plutôt maîtrisé, car il apporte un subtil éclat qui accentue la sensation d’aération sans déséquilibrer le rendu.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Plus globalement, la Heston 120 se démarque par une bonne tenue en puissance. En effet, si quelques pics de distorsion impliquant une perte de précision dans l'aigu apparaissent au-delà d’un niveau sonore généreux de 85 dB, on ne note qu’une légère déperdition des graves. La dynamique est donc plutôt bien conservée. En outre, le canal central jouant dans toutes les configurations, la scène sonore peut sembler un poil étriquée à la lecture d'un contenu stéréo. Dans un cadre musical, elle s’avère aussi particulièrement directive. Le rendu est équilibré quand nous sommes en face d’elle, mais devient réverbérant et chuintant si l’on se tient debout à proximité.

      Note de la rédaction: 4 sur 5

      Spatialisation sonoreEffets sonores larges, mais limités en hauteur

      Bien que cela ne soit pas le cas pour la musique, la Heston 120 délivre un son taillé pour le home-cinéma sans passer par l’égaliseur. Elle se montre assez puissante pour sonoriser efficacement une pièce de taille moyenne, et suffisamment généreuse dans le grave pour retranscrire pleinement les explosions, crashs et atmosphères. L’absence de caisson de basses se fait tout de même ressentir à l’écoute de bruits sourds comme ceux des impacts de balles, qui manquent d’un soupçon de profondeur. En outre, les résonances de pièce dues à un léger excès de bas-médium impliquent une sensation de manque de rapidité dans le grave. Ce phénomène serait sans doute corrigé par l’usage d’un caisson.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Dénuée d’enceintes satellites complémentaires, la Heston 120 mise tout sur la scène frontale plutôt que sur une bulle immersive. Sa spatialisation latérale est effectivement spectaculaire, tridimensionnelle, avec des effets se déplaçant bien au-delà des côtés d’un téléviseur de 55 pouces. Leur ampleur est telle que la barre de son paraît suffisante pour un modèle allant au-delà de 65 pouces de diagonale. Les effets aériens rapides et précis, pour leur part, peinent hélas à dépasser le haut du téléviseur, au centre, à gauche comme à droite. La Heston 120 fait légèrement mieux sur les effets verticaux stagnants, comme ceux de l’orage ou la pluie, que l’on parvient à ressentir avec davantage de hauteur. De manière générale, le son délivré ne se déplace pas vraiment vers l’arrière, bien que l’on puisse être surpris par quelques effets jaillissants de l'avant, mais qui stoppent rapidement leur course.

      Marshall Heston 120

      © Les Numériques

      Le canal central de la Heston 120 remplit bien son rôle pour reproduire les dialogues avec intelligibilité sur tous types de scène. Le mode Voice, qui atténue le grave et amplifie légèrement le médium, est tout de même intéressant pour bénéficier de voix plus claires à bas volume. Le mode Night est à proscrire pour cet usage, puisqu’il coupe un peu trop les basses. À noter que nous avons réalisé ce test avec le mode Movie enclenché, qui semble augmenter l’ampleur des effets tridimensionnels par rapport au mode Music, sans que cela n'ait la moindre répercussion sur la réponse en fréquences.

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      Points forts

      • Rendu sonore agréable, puissant et immersif.

      • Effets surround frontaux amples et précis.

      • Dialogues clairs et intelligibles.

      • Compatible 4K/120 Hz en pass-through.

      • Connectivité complète (wifi, Bluetooth LE Audio…).

      • Design raffiné, construction soignée.

      Points faibles

      • Manque de précision dans les basses.

      • Restitution dépendante de l'acoustique de la pièce.

      • Son un peu trop directif pour la musique.

      • Distorsion dans l'aigu à volume élevé.

      • Ergonomie perfectible (absence de télécommande, incohérences dans l'app).

      Conclusion

      on a testé on a aimé
      Note globale
      Note de la rédaction: 4 sur 5
      Comment fonctionne la notation ?

      Avec la Heston 120, Marshall signe une entrée convaincante sur le marché du home-cinéma. Malgré une approche tout-en-un audacieuse face à une concurrence tournée vers les systèmes modulaires, cette barre de son séduit par sa puissance, ses effets surround spectaculaires et son design iconique. Quelques limites en ergonomie, en gestion du grave et sur les effets aériens tempèrent l’enthousiasme, mais elle s’impose comme une option crédible pour qui cherche une solution cohérente, immersive et visuellement affirmée.

      Sous-Notes
      • Construction
        Note de la rédaction: 5 sur 5
      • Connectique & Diffusion sans-fil
        Note de la rédaction: 5 sur 5
      • Expérience utilisateur
        Note de la rédaction: 3 sur 5
      • Audio
        Note de la rédaction: 4 sur 5
      • Spatialisation sonore
        Note de la rédaction: 4 sur 5
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