Type de clavier | Gaming |
Sans fil | Non |
Format | Grand format |
Pavé numérique | Oui |
Type d'interrupteurs | Mécanique |
Rétroéclairage | Oui |
Le Be quiet! Dark Mount est le premier clavier mécanique estampillé de la marque allemande, habituellement spécialisée dans les accessoires de refroidissement de PC. Wireless, ce clavier orienté gaming se targue d'un silence de frappe de compétition.
À peine arrivé à la rédaction, le Dark Mount a été l'objet de toutes les attentions. "Be quiet! fait des claviers maintenant ?" confie un Guillaume incrédule ; "On dirait un Mountain, non ?" s'interroge Raphaël ; "Mais il est vraiment silencieux ?" s'enthousiasme Mathieu, toujours taciturne. Autant de remarques non sollicitées qui, croyez-le ou non, sont pourtant pertinentes. Oui, le Dark Mount est bien le premier clavier à porter le nom de la marque allemande – et sa ressemblance avec les claviers modulables de la gamme Everest de Mountain n'est pas du tout fortuite.
Le Be quiet! Black Mount © Les Numériques
Racheté par le groupe Listan — maison-mère de Be quiet! —, Mountain est devenu une filiale de la marque allemande. D'après les informations communiquées par le constructeur, le Dark Mount a été développé en collaboration entre Be quiet! et Mountain, avec pour but affiché de produire le clavier mécanique gamer le plus silencieux du marché. Il compte aussi parmi les plus onéreux de notre comparatif – comptez 260 € de facture totale pour le bestiau. Mais le silence est-il vraiment d'or ?
Comme précisé en introduction, le Dark Mount reprend une bonne partie des codes qui ont fait la réputation des claviers Mountain. Parmi eux, son drapage tout en noir : des touches jusqu'au châssis en passant par la plaque d'aluminium, il émane une certaine élégance du clavier. Ou tout du moins, une uniformité dans le design qui est saluable. Dans la même idée, la sérigraphie se contente du strict minimum et évite d'en faire trop pour éviter de crier "gamer". Tout juste notera-t-on la taille des inscriptions des touches de combinaison (Entrée, Ctrl...) qui paraissent un peu trop grosses par rapport aux touches de navigation, ce qui résulte en une dissonance un peu gauche.
Le Be quiet! Black Mount équipé de tous ses modules © Les Numériques
Par sa monture à commutateurs exposés, le Dark Mount maintient des dimensions raisonnables. Dans son format TKL (sans module pavé numérique, donc), il mesure 174 x 362 x 52 mm, ce qui permet de le faire tenir sans problème sur un petit bureau. Avec le module, ses dimensions atteignent 174 x 456 x 52 mm, ce qui reste relativement raisonnable. Des pieds amovibles permettent d'ajuster l'angle d'utilisation entre 3°, 6° et 9°.
L'interface USB-C latérale est cachée par un... cache © Les Numériques
Quid de la qualité des touches en elles-mêmes ? Be quiet! a fait le choix de keycaps en PBT double injecté, un choix de matière que l'on apprécie toujours au sein des Numériques pour sa résistance aux aléas du temps et aux huiles de doigts. Leur profil reprend la forme classique des OEM utilisés sur la plupart des claviers mécaniques. Quant à son châssis, il se compose d'une épaisse plaque en aluminium et d'un châssis en plastique ABS surmonté d'un gasket (joint) sur toute sa périphérie.
L'éclairage RGB transparait bien à travers les touches en PBT © Les Numériques
Quand on ne porte pas le concept de pavé numérique dans son cœur, il peut être difficile de bien saisir la philosophie modulable du Black Mount. Pourtant, cette polyvalence lui permet de s'accommoder de bien des situations — garder un TKL pour les espaces restreints par exemple, puis lui greffer un pavé numérique quand vient l'heure du raid sur son MMO préféré. Plus intéressant encore, la possibilité de brancher le pavé numérique des deux côtés du clavier ravira les gauchers — ou celles et ceux qui préfèrent cette disposition objectivement supérieure.
Les touches macros du pavé numérique © Les Numériques
Au-dessus du pavé numérique se trouvent deux rangées de 4 boutons macros. Leurs raccourcis par défaut (explorateur de fichiers, client mail...) sont pratiques et peuvent être personnalisables à l'aide du logiciel IO Center. Une customisation qui va jusqu'aux icônes de boutons, pouvant être remplacés par des fichiers images ou .gifs, et devenir un vrai petit "stream deck* de fortune.
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Dans la même logique, le module multimédia peut se brancher dans les coins supérieurs droit ou gauche de l'écran, toujours avec une interface USB-C. Prenant la forme d'un rectangle surélevé, il dispose d'une molette de contrôle de volume à sa gauche et de boutons de contrôle média et de navigation à sa droite. Ces derniers permettent de parcourir les menus et les options du petit écran embarqué, affichant des options de contrôle de luminosité RGB ou le nom de la piste audio ou vidéo en cours de lecture. Un usage résolument gadget, tant il est vrai que l'on aurait pu se contenter d'une simple molette directement intégrée dans le châssis...
Le Be quiet! Black Mount est vendu avec un repose-poignet, un cable USB-C vers USB-A et un extracteur de touches © Les Numériques
Forcément, avec deux modules détachables, le Black Mount doit faire une concession attendue en l'absence de toute batterie ; et donc de connexion sans fil. Ainsi, il faudra obligatoirement brancher le clavier via sa sortie USB-C pour pouvoir l'utiliser sur sa bécane ; on imagine que les greffons auraient eu un impact trop important sur l'autonomie générale du Black Mount pour justifier son existence. C'est, finalement, l'unique ombre au tableau...
Le Black Mount embarque des commutateurs be quiet! Silent Linear ; comme son nom l'indique, il s'agit de switches linéaires destinés avant tout à un usage gaming. Pour autant, le Black Mount n'est pas exclu des sessions intenses de traitement de texte. Sa force d'actionnement de 45 g est tout à fait dans les standards attendus sur le marché, et sa réactivité ne nous a pas trahis lors de nos semaines d'utilisation. En réalité, il est difficile à notre niveau d'établir une vraie différence entre un taux d'interrogation de 1000 Hz, comme sur le Black Mount, et les valeurs stratosphériques d'autres claviers gaming du marché, notamment ceux équipés de commutateurs optiques. Pour l'extrême majorité des utilisateurs, les performances du Black Mount seront amplement suffisantes.
Les commutateurs Be quiet! Linear. © Les Numériques
D'autant que le clavier de be quiet! profite d'un autre avantage conséquent : son bruit extrêmement feutré. Grâce aux trois couches d'atténuation, en silicone et en mousse, l'isolation sonore est hors pair. Il en devient parfaitement utilisable dans tous les environnements : dans une partie de jeu avec chat vocal activé ou en open space avec des collègues atteints d'hyperacousie.
Le premier clavier mécanique de Be quiet! est une franche réussite. Avec sa construction robuste et son aspect modulaire, le Black Mount offre un bel éventail de personnalisation, en plus d'un bruit de frappe feutré très agréable à l'oreille. Encore faut-il surmonter son ticket d'entrée, relativement élevé pour un clavier sans connectivité wireless...
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