Découvrez les meilleures techniques pour photographier sous l'eau cet été

Les endroits à envisager pour faire de la photo sous l'eau

Quand on pense photographie sous-marine, on imagine souvent des images spectaculaires de faune et de flore réalisées par des photographes professionnels dans les plus beaux spots de plongée du monde. Sans forcément traverser la planète, on peut trouver en France des sites riches en vie marine pour pratiquer la plongée avec des bouteilles ou même du snorkeling, une discipline parfaite pour s'initier à la photo sous-marine.

On peut citer le Parc national de Port-Cros (Var), sanctuaire sous-marin où la biodiversité y est exceptionnelle, ou encore les calanques de Marseille entre falaises, grottes et épaves, où la visibilité y est souvent excellente. Plus au nord, il y a l'archipel des Glénans dans le Finistère, un site souvent comparé aux tropiques pour ses eaux turquoises qui abritent une faune impressionnante.

Le snorkeling, aussi appelé randonnée palmée (palmes, masque et tuba), est une activité de loisir qui consiste à observer les fonds et la vie aquatiques, sans plonger en profondeur. On s'y adonne principalement dans des eaux peu profondes et claires, permettant d’admirer et photographier poissons, coraux, algues et autres espèces marines, tout en restant à la surface ou en réalisant de courtes immersions en apnée.

Au-delà des environnements marins, la photo sous l'eau peut aussi être pratiquée en eaux douces dans les nombreux lacs, rivières et fleuves. Les piscines (privées, bien entendu) sont aussi un spot incontournable. Dans ce cas, il n'est pas question d'écosystèmes naturels, mais de moments conviviaux en famille ou entre amis, voire de photographies mises en scène !

Une multitude de sujets photo sous l'eau

Les sujets photo ne manquent pas, que l'on soit dans l'eau, à la surface ou à proximité. Il y a bien entendu la photo de faune et de flore dans des espaces naturels marins. On peut donc envisager de la photographie animalière, de la macro et même du paysage marin. Un effet intéressant consiste aussi à s'amuser en surface avec l'objectif de l'appareil à moitié immergé.

En eaux douces (lacs, rivières), il est par exemple possible de jouer avec les reflets, l'effet miroir et peut-être avant tout les mouvements d'eau. On peut trouver dans la nature de nombreuses cascades, rivières avec beaucoup de courant, autant de sujets photo très inspirants. En piscine avec des eaux cristallines, on peut s'essayer facilement au portrait en jouant avec des poses originales en lévitation, des mouvements de cheveux ou même de vêtements.

La photographie sous-marine offre un terrain de jeu infini pour l’expérimentation et la créativité, où la lumière, la couleur, le mouvement et la composition se réinventent à chaque immersion.

Quel matériel pour faire des photos sous l'eau ?

Votre équipement photo/vidéo habituel n'est probablement pas waterproof ou étanche. Les reflex, hybrides et optiques haut de gamme sont presque systématiquement protégés contre les intempéries, mais il est impossible d'envisager de les utiliser tels quels pour des prises de vue sous ou au contact de l'eau.

Il a pu exister par le passé des modèles étanches. Nikon, par exemple, du temps de son système hybride 1, avait introduit l'AW1, un hybride à objectif interchangeable étanche ! Malheureusement, cet appareil hors normes n'a pas encore d'équivalent sur le système Z.

Les smartphones : une mauvaise idée !

Il en va de même pour votre précieux smartphone, même s'il convient de faire preuve de nuance. En effet, certains modèles sont particulièrement protégés et peuvent théoriquement s'utiliser pendant de courtes périodes à de faibles profondeurs. Par exemple, les Apple iPhone 16 sont a priori capables de résister à une immersion jusqu'à 6 m pendant 30 min — en eau douce uniquement. Pour les Samsung S24, c'est 1,5 m pendant 30 min. Quoi qu'il en soit, il est préférable d'éviter de tenter l'expérience !

Le compact baroudeur : la meilleure solution ?

Pour faire de la photo et de la vidéo sous ou au contact de l'eau sereinement, il convient de s'équiper de matériel adapté. La solution la plus évidente est un appareil conçu pour cet usage. Il en existe sur le marché, ce sont des compacts numériques généralement rangés dans la catégorie des modèles baroudeurs. On peut par exemple citer des modèles haut de gamme comme l'OM System TG-7 ou le Pentax WG-8. Il existe aussi des modèles plus abordables, tels que le Pentax WG-1000.

L'OM System TG-7 est une référence en la matière. Sorti en 2024, ce compact est capable d'encaisser une pression jusqu'à 15 m de profondeur, de résister aux chutes jusqu'à 2,1 m de hauteur et de supporter des températures jusqu'à -10  °C. Bref, du costaud ! De plus, cet appareil est réellement conçu pour la prise de vue sous-marine. On retrouve par exemple un système de double vitre devant l'objectif qui prévient de la buée, ou encore des modes spéciaux pour la photo sous-marine. Pour la technique, il est muni d'un capteur CMOS de 12 Mpx, associé à une optique zoom 4× équivalent 25-100 mm f/2-4.9. Pour aller plus loin, le constructeur propose même une série d'accessoires en option, qui étendent les possibilités du boîtier sous l'eau : caisson étanche jusqu'à 45 m, systèmes de torche led annulaire étanche pour la macro.

Dans cette logique de compact, on peut même évoquer certains modèles argentiques PAP (pour Prêt-à-Photographier ou jetables). Le Kodak Sport, par exemple, utilise une pellicule couleur Kodak Ultra Max 800 ISO de 27 poses, équilibrée lumière du jour. L'appareil est étanche et aller à des profondeurs jusqu'à 15 m. Attention, avec ce genre d'appareil, il faut prévoir le coût du développement du film, des tirages papier et des éventuelles numérisations. De plus, c'est une aberration écologique !

Les action-cams : un bon compromis

Une autre solution pour capturer des photos, et surtout des vidéos sous l'eau, est de se tourner vers les action-cams étanches. La GoPro Hero 13 Black peut fonctionner sans caisson jusqu'à des profondeurs de 10 m. Pour la DJI Osmo Action 5 Pro, c'est 20 m. Et pour l'Insta360 X5, c'est 15 m. Même si ces appareils sont plus pensés pour un usage vidéo, il est possible de réaliser des photos de qualité grâce à eux.

Les caissons : pour les experts !

Enfin, il y a aussi la solution d'investir dans un système de caisson pour votre reflex ou hybride. Mais alors, il faut impérativement s'assurer de la compatibilité entre le caisson et son kit boîtier/optique. Ces accessoires peuvent être très onéreux et difficiles d'utilisation sur le terrain. Ils s'adressent réellement aux plus experts qui pratiquent la plongée.

Par exemple, un caisson de la marque Ikelite dédié au Canon EOS R5 est proposé autour dès 2000 €, pour le boîtier uniquement. À cela, il faut ajouter aussi le prix d'un caisson pour l'objectif, composé d'une extension et d'un dôme. Il existe des revendeurs spécialisés, tel Photo Denfert à Paris, et il est même possible d'opter pour la location.

Vous trouverez aussi des solutions de caissons souples en ligne, capables de protéger un kit hybride + objectif. Attention à la qualité et à la facilité de manipulation une fois immergé !

Pour conclure

Il est vrai que les solutions pour faire des photos sur l'eau, sous l'eau (plus ou moins profonde) ou à proximité de l'eau ne manquent pas. L'idéal est évidemment de disposer d'un appareil conçu pour cet usage spécifique.

Le compact baroudeur est probablement la meilleure solution pour les aficionados de photographie en quête de qualité et de polyvalence. Le modèle OM System permet même d'aller encore plus loin avec une série d'accessoires dédiés, un caisson étanche capable de descendre jusqu'à 45 m par exemple. Ceux qui ne jurent que par la vidéo peuvent se tourner vers les action-cams, souvent déjà étanches de par leur conception. Par exemple, une Osmo Action 5 Pro de DJI peut descendre jusqu'à 20 m sans souci. Enfin, les plus puristes, qui veulent utiliser leur hybride à grand capteur, peuvent s'orienter vers des systèmes de caissons dédiés, mais il faut prévoir le budget.