Test Mammotion Yuka Mini : le robot-tondeuse de référence pour les petits jardins

Malgré son jeune âge, Mammotion a su se créer une place de choix sur le marché des robots de tonte. Elle s’est notamment fait connaître avec sa gamme Luba, dédiée en particulier aux grands terrains complexes, qu’elle sait arpenter sans difficulté grâce à ses quatre roues motrices. Fort de ce succès, la marque a également développé son offre pour les plus petits jardins, avec notamment les modèles Yuka et Yuka Mini. Ce dernier offre un excellent rapport qualité-prix et se destine principalement aux petits espaces.

En dépit de son prix abordable, le Yuka Mini ne fait pas l’impasse sur les fonctionnalités essentielles : tonte systématique, installation sans fil, détection d’obstacles, ainsi que la personnalisation des paramètres de tonte directement depuis l’application mobile. Il ne faut toutefois pas la confondre avec la Mammotion Yuka, qui peut être équipée d'une balayeuse et qui est plus imposante. Il s'agit de deux modèles différents, aux fonctionnalités uniques selon les modèles.

Sur le marché français, la gamme Yuka Mini se décline en deux versions : les Yuka Mini 600 et 800, proposées respectivement à 899 € et 1 099 €. Comme leurs noms l’indiquent, le modèle 600 peut couvrir jusqu’à 600 m² de pelouse, tandis que le 800 peut en gérer jusqu’à 800 m².

Le Mammotion Yuka Mini reprend l'esthétique de la Yuka, mais avec un format bien plus compact, qui le rend particulièrement adapté aux petits jardins. Le Yuka Mini 800 est proposé exclusivement en gris mat, avec une apparence élancée et futuriste. Sur l'avant, on retrouve un module de vision 3D agrémenté de LED, permettant au robot de détecter les bordures de pelouse ainsi que les éventuels obstacles. La partie supérieure est assez sobre, avec notamment un bouton d'arrêt d'urgence, des LED pour indiquer l'état de charge et les indispensables capteurs de pluie et GPS. Les commandes sont simplifiées, avec au centre une molette de sélection manuelle de la hauteur de coupe, ainsi que quatre boutons de raccourcis. À l'arrière, un cache recouvre la batterie amovible, facilitant son remplacement en cas de besoin.

Sur les côtés, des LED complètent l'aspect éffilé du robot. En comparaison de sa taille réduite, les roues paraissent particulièrement imposantes et ce n'est pas anodin, puisque le Yuka Mini 800 peut affronter des pentes allant jusqu'à 50%.

Soulignons la présence d'un détail invisible mais qui a toute son importance: la partie supérieure en plastique peut être retirée, laissant accès à une petite encoche destinée à y cacher un AirTag, assurant un suivi à distance en cas de vol.

La qualité de fabrication est également au rendez-vous, avec des matériaux solides et bien assemblés. Le robot bénéficie également d'une certification IPX6 qui lui confère une résistance à l'eau et à la pluie, facilitant notamment son entretien, tout en le protégeant des intempéries.

Le Yuka Mini est livré avec une antenne RTK, qui est non seulement plus discrète que celle des précédents modèles, mais elle est en plus facultative. En effet, le robot peut soit l'utiliser pour se positionner et corriger sa localisation en fonction des données satellites, soit s'en passer grâce à la technologie NetRTK+. Celle-ci rappelle la technologie qu'utilisent nos smartphones pour se positionner. Elle fait appel à la connectivité 4G du robot ainsi qu'aux caméras embarquées pour un positionnement précis au centimètre près, sans besoin de station RTK.

Si besoin, la marque propose également en accessoire un panneau solaire pour alimenter la station RTK, ainsi qu'un garage pour protéger le robot des intempéries.

La mise en route est particulièrement simple et se fait entièrement sans fil. La tondeuse peut être positionnée n'importe où dans le jardin, tout comme la station RTK, si vous choisissez de l'utiliser. Celle-ci se branche directement à la station de charge, évitant ainsi d'avoir à utiliser plusieurs prises électriques.

Une fois l'appairage effectué, la cartographie peut se faire soit manuellement en déplaçant le robot le long des bordures, soit automatiquement en plaçant le robot sur la pelouse et laissant la magie opérer.

Que la carte soit créée manuellement ou automatiquement, le robot peut gérer jusqu'à 15 zones, ainsi que des chemins et des zones interdites. Comme les autres modèles de la marque, il est également possible de placer des motifs ou du texte à "imprimer" sur la pelouse. Dans les faits, il s'agit de zones qui ne seront pas tondues par le robot, permettant ainsi de créer des formes sur l'herbe.

Mammotion a pour habitude d’offrir de nombreuses possibilités de configuration et de personnalisation de la tonte sur ses produits. Bien que cela reste vrai pour la gamme Yuka Mini, les paramètres sont quelque peu simplifiés. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, dans le sens où l’application n’est pas toujours la plus simple à appréhender.

En plus de la configuration des zones de tonte, les réglages proposés permettent notamment de personnaliser la sensibilité de détection d’obstacles sur deux niveaux, la tonte des bordures, l’angle de tonte, ainsi que la trajectoire de tonte. Concernant l’angle de tonte, celui-ci peut être déterminé automatiquement par le robot, ajusté manuellement, ou varier aléatoirement afin de stimuler la repousse du gazon. Pour ce qui est de la trajectoire de tonte, il s’agit simplement de choisir entre une tonte en zigzag ou en quadrillage.

L’application offre également des options de planification de tonte globale ou par zone. Le planning peut être défini de manière hebdomadaire ou à un intervalle fixe. Dans les deux cas, il suffit de définir une heure à laquelle le robot commencera la tâche de tonte. Il n’est pas nécessaire d’indiquer une heure de fin, puisque le Yuka Mini retournera automatiquement à la station une fois la tonte terminée.

Lors de la tonte, la progression et le temps restant sont affichés dans l’application, tout comme le parcours emprunté par le robot, indiquant ainsi l’angle de tonte et le trajet systématique suivi.

Le robot offre également une compatibilité avec Alexa et Google Assistant, permettant le contrôle vocal et même la création d’automatisations domotiques.

Le Yuka Mini est légèrement plus bruyant que la moyenne. En effet, malgré un niveau sonore officiel de 57 dB, son disque de coupe se fait entendre, même fenêtre fermée. C’est un détail, mais cela peut surprendre au quotidien, car la pollution sonore est perceptible à cause du bruit aigu du disque, et non de son volume sonore.

Le Yuka Mini utilise un disque de coupe rotatif de cinq lames pour une largeur de coupe de 19 cm. Celle-ci peut sembler faible, mais le robot l’utilise en réalité à son avantage. En effet, il effectue des passages très rapprochés, s’assurant de couvrir le plus de surface possible, sans laisser de zones non tondues. Contrairement aux autres modèles de la marque, il n’est pas possible d’ajuster l’écartement des bandes et il est donc rassurant de voir que ce paramètre est bien géré nativement par le robot. Le principal inconvénient de cette approche est la durée de tonte qui se trouve prolongée, puisqu’elle peut prendre jusqu’à quatre fois plus de temps que d’autres modèles, comme par exemple la Ecovacs Goat A1600 RTK.

Le réglage de la hauteur de coupe se fait manuellement en utilisant la molette sur le robot, allant de 2 à 6 cm. Une option électronique aurait été préférable, notamment pour pouvoir utiliser une hauteur différente d’une zone à l’autre, même si cette pratique est en réalité peu commune.

Mammotion offre aussi une technologie permettant de “dessiner” sur la pelouse en y créant des motifs ou du texte. Pour ce faire, le robot-tondeuse évite volontairement certaines zones, ce qui permet de former les dessins souhaités. Le résultat est convaincant, mais cette option reste peu utile au quotidien. Elle requiert une pelouse étendue et s’avère surtout utile pour des occasions particulières comme des événements ou des réceptions.

Malgré quelques concessions sur ce modèle Mini, la tonte est très précise et méticuleuse. La tonte est réalisée avec précision sur l’ensemble de la pelouse, y compris le long des bordures et dans les zones difficiles d’accès. Le comportement du robot est assez particulier, car il imite en partie celui d’un humain. Il peut par exemple ralentir pour mieux gérer les zones complexes, ou effectuer des allers-retours pour s’assurer de bien couvrir toute la surface. Les bordures sont bien couvertes, le robot s’en approchant au plus près pour un résultat net. Néanmoins, un coup de coupe-bordure manuel reste recommandé, notamment si les rebords de la pelouse sont à proximité immédiate d’obstacles. Les angles sont quant à eux bien gérés, notamment grâce à une option de rotation multipoints, activable selon la configuration du terrain.

La navigation et le positionnement sont également très bons. Le robot s’oriente sans difficulté et sans attendre l’acquisition du signal satellite. La connexion entre l’antenne RTK et le robot fonctionne à la perfection et aucun faux-pas n’est à noter. Par ailleurs, nous avons pu tester la fonctionnalité NetRTK+Vision qui permet au robot de se passer entièrement d’antenne RTK, à condition de disposer d’une connectivité 4G. Celle-ci est fournie d’office et offerte jusqu’à la fin de l’année 2025, permettant de bien l’appréhender. Grâce à elle, plus besoin d’installer une antenne RTK, le robot s’appuyant sur ses capteurs mais aussi des données mobiles pour corriger sa position et naviguer avec précision, au centimètre près selon Mammotion. Lors de nos tests, nous avons lancé des cycles de tonte en connexion RTK et NetRTK+Vision, sans relever de différence visible entre les deux modes, attestant de la fiabilité du système. Celui-ci est particulièrement utile en cas de faible signal RTK, en particulier si l’antenne ou le robot sont proches de bâtiments ou d’arbres.

La détection et l’évitement des obstacles sont précis, avec deux niveaux de sensibilité disponibles. En testant le robot avec une chaussure sur le terrain, celui-ci a su l’identifier et l’éviter, bien qu’il n’ait pas reconnu un tuyau d’arrosage en mode standard. Il est donc préférable d’utiliser le mode le plus sensible en cas de présence éventuelle d’obstacles afin d’éviter tout risque.

Terminons par l’entretien, qui est simple et rapide. Le robot peut être nettoyé à l’aide d’un tuyau à basse pression pour enlever rapidement l'herbe, la poussière et les débris, sans avoir besoin d’outils ni d’effort particulier. Un coup de chiffon suffit ensuite à lui rendre son éclat originel en quelques instants. En revanche, il est regrettable que la tondeuse ne dispose pas d’un essuie-glace ni d’une protection pour la caméra, qui, en cas d’intempérie, peut se salir facilement et nécessite alors un nettoyage manuel.