Test Samsung Bespoke Jet AI Ultra : la puissance a un prix, et il est élevé

Dans l'écosystème des aspirateurs-balais Samsung, le Bespoke Jet AI Ultra est au sommet de la pyramide. Il s'agirait effectivement du modèle le plus puissant et mieux équipé, selon les équipes de Samsung. C'est certainement le plus cher puisqu'il faut dépenser 1350 € pour se l'offrir.

Néanmoins, depuis le Jet AI “classique”, les avancées sont plutôt limitées. Pour ce prix, on acquiert un modèle au format stick qui sépare l'air de la poussière grâce à une filtration multicyclonique. Le moteur, lui, est alimenté par une batterie amovible, dont le fabricant assure qu'elle est en mesure de fournir 80 min d'autonomie au niveau de puissance le plus faible, sans électrobrosse branchée. D'ailleurs, les multiples capteurs et l'intelligence artificielle contribuent — théoriquement — à prolonger la durée d'utilisation.

Bref, on devrait pouvoir remplir le petit collecteur de 0,5 l sans avoir à reposer le Bespoke Jet AI Ultra sur son socle de recharge, qui sert aussi de base de stockage des déchets. Ces derniers y demeureront confinés dans le sac à poussière de 2 l.

Depuis le Samsung Bespoke Jet AI, les choses ont bien peu évolué, voire pas du tout. Il faut cependant admettre que ce modèle, qui avait d'ailleurs du mal à se démarquer de ses prédécesseurs lui aussi, était déjà un aspirateur-balai à la prise en main réussie.

La qualité de construction du Bespoke Jet AI Ultra est toujours au rendez-vous. Les plastiques semblent de qualité et prêts à endurer de nombreuses heures d'aspiration sans broncher. De même, les différents clips chargés de maintenir les éléments en place jouent facilement, émettant ce petit clic si satisfaisant quand tout se connecte parfaitement. Dans le même temps, ils ne sont pas difficiles à actionner pour libérer qui la tête d'aspiration, qui le tube.

Le Bespoke Jet AI Ultra pèse 1,68 kg à nu. On reste donc la moyenne des autres aspirateurs-balais de notre comparatif dans cette configuration, et il ne devrait pas être trop dur de l'orienter en tous sens, équipé ou pas, comme on le fait avec tout bon modèle au format stick qui se respecte. En revanche, il atteint 2,76 kg quand on lui attache la brosse avec le rouleau doux et 2,95 kg avec la brosse dure. Quoiqu'un peu plus lourd que ce à quoi nous sommes habitués, il ne devrait pas peser sur le bras, même après une séance de ménage.

Autre qualité que nous retrouvions déjà sur les modèles antérieurs, les articulations de la tête sont très flexibles et permettent de prendre les virages les plus serrés sans effort insurmontable. Enfin, saluons la reconduite du tube télescopique, toujours aussi pratique pour adapter l'aspirateur-balai à la taille de l'utilisateur (notre double mètre de rédacteur en chef peut en témoigner).

La prise en main du Bespoke Jet AI Ultra ne révolutionne pas le genre. On allume l'appareil grâce à l'interrupteur général placé entre les touches “plus” et “moins”, qui servent à sélectionner la puissance d'aspiration. Rien de bien nouveau sous le soleil et on maîtrise le tout sans peine. On retrouve avec plaisir l'indication de l'autonomie restante à la seconde près, si utile pour planifier sa séance de ménage et, ce qui ne gâche rien, assez précis. Notons également le retour du mode AI toujours aussi efficace, qui adapte la puissance d'aspiration et la vitesse de rotation des rouleaux en fonction de la surface aspirée.

Rien de bien surprenant, le Jet AI Ultra peut être appairé à un smartphone équipé de l'app maison SmartThings. Encore une fois, le tout donne une impression de déjà-vu, mais il n'y a pas grand-chose à lui reprocher. Comme souvent, nous avons droit à un suivi des consommations et des utilisations, un mode d'emploi en ligne, le réglage de quelques paramètres… On s'en passe sans peine dans le cadre d'une utilisation quotidienne.

Samsung est un pionnier dans le secteur des aspirateurs-balais avec station de vidange automatique. Celle du Bespoke Jet AI Ultra reste très similaire à celle du Bespoke Jet AI : même forme, même fonctionnement et mêmes sacs à poussière, toujours aussi difficiles à recycler en raison des multiples matériaux collés dont ils sont composés.

Vous l'aurez deviné, le Bespoke Jet AI est livré avec la base de vidange automatique, donc, et les deux brosses d'aspiration au sol (toutes deux pourvues de leur rampe de leds en façade) que nous avons évoquées précédemment. Le carton contient aussi une minibrosse électrique pour les sofas et les sièges, un accessoire 2-en-1 brosse et suceur long, deux batteries, le socle de recharge pour ces dernières, un support pour accessoire et un coude multidirectionnel (bien pratique pour aspirer sous les meubles), un support pour loger tout cela, sans oublier trois sacs à poussière pour la base aspirante. Ouf, n'en jetez plus !

Comme le Bespoke Jet AI Ultra est livré avec deux têtes d'aspiration, il va falloir choisir la bonne pour obtenir les meilleurs résultats.

Et les lecteurs assidus le savent, la brosse dure est particulièrement indiquée pour dépoussiérer les tapis à poils longs. En trois passages en mode normal, le taux d'efficacité atteint 89 % en mode Jet (la puissance d'aspiration la plus élevée) et 72 % en mode normal. En autant de passages avec la brosse douce, nous récupérons 85 % des déchets en mode Jet et 58 % en mode normal.

Sur moquette fine, la brosse dure est encore le meilleur choix. Il ne lui faut que deux passages en mode normal ou en mode Jet pour aspirer tous les déchets (respectivement 91 % et 93 % en un passage). La brosse douce, quant à elle, récupère seulement 77 % des détritus en trois passages et 90 % en mode Jet.

Enfin, sur sols durs, nos résultats sont un peu plus mitigés. En mode normal, la brosse dure ramasse 87 % des déchets en un passage et la brosse douce 81 % ; le sol de notre laboratoire est propre en deux passages. En mode Jet, c'est la brosse douce qui est la plus performante, puisque 95 % des déchets sont aspirés en un passage. Le taux d'efficacité de la brosse dure n'atteint que 89 %.

Bien entendu, la station de stockage des déchets facilite l'entretien, puisqu'il suffit de poser l'aspirateur-balai pour procéder à la vidange. Difficile de faire plus simple ! Cependant, en cas de besoin, on peut retirer le bac du bloc principal pour le vider. En pressant la touche sur le bord extérieur, le fond escamotable pivote et laisse tomber les détritus dans la poubelle.

Le choix de Samsung concernant la filtration multicyclonique est payant, car celle-ci filtre et sépare parfaitement l'air de la poussière. Après avoir fait avaler 20 g de cacao en poudre, nous en avons retrouvé seulement 0,02 g dans le filtre mousse, pesée à la balance de précision au milligramme près à l'appui. Quant au filtre HEPA, il était totalement immaculé. Dans les faits, il ne sera donc pas nécessaire de nettoyer ces filtres trop souvent pour éviter de voir les pores se boucher, et le Bespoke Jet AI Ultra perdre en puissance d'aspiration.

On apprécie d'autant plus cette filtration initiale très efficace car, s'il n'est pas bien compliqué d'accéder au filtre mousse contenu dans le collecteur que l'on démonte aisément, le retrait du filtre HEPA demande de retirer le panneau de commandes. Et pour ce faire, il faut enlever le cache en caoutchouc près du manche afin de découvrir la vis qui maintient le bloc équipé des boutons et de l'afficheur en place, avant d'accéder enfin au filtre HEPA. La méthode n'a pas changé depuis le Bespoke Jet AI, mais bien des aspirateurs proposent une solution plus simple. Il suffit de dévisser la partie arrière du Dyson Gen5 Detect, par exemple.

L'entretien des brosses des têtes d'aspiration est bien plus aisé puisque, sur l'une comme sur l'autre, un mécanisme à faire jouer sans outil maintient les rouleaux dans leur logement. La remise en place n'est pas plus ardue.

Si Samsung se targue d'avoir doté son Bespoke Jet AI Ultra d'un nouveau moteur bien plus puissant que celui du Bespoke Jet AI Ultra, il semble bien que la batterie soit exactement la même. Par conséquent, l'autonomie a fondu.

Avec la batterie de base, la moins musclée, on aspire pendant 17 min 40 s en mode normal. En mode Jet, l'autonomie passe sous la barre fatidique des 10 min (8 min 10 s très exactement). Heureusement, la batterie additionnelle, plus bodybuildée, autorise un peu plus de 40 min de fonctionnement en mode normal et 17 min 40 s d'utilisation en mode Jet.

La recharge sur la base de vidange fonctionne par période. Ainsi, l'aspirateur charge 30 min avant de s'arrêter 75 min, puis recommence ce cycle. En utilisant le bloc de charge fourni, il faut patienter pendant 2 h 20 min pour passer de 0 à 100 % pour la petite batterie.

Le Bespoke Jet AI Ultra arrive à contenir son niveau sonore. Preuve en est, notre sonomètre indique 59 dB (A) lorsque le mode normal est activé. En enclenchant, le mode Jet, le niveau sonore culmine à 65 dB (A), ce qui est tout à fait supportable.

Nous avons également mesuré le bruit occasionné par la base de recharge à 1 m de distance pendant la vidange. Celui-ci atteint 68 dB (A) et il faut l'endurer pendant 25 s.