Diagonale d'écran | 13.4 " |
Définition d'écran | 2560 x 1600 |
Dimensions (largeur, longueur, épaisseur) | 300 x 204 x 13 mm |
Poids | 1200 g |
Processeur | AMD Ryzen AI Max 390 |
RAM | 32 Ko |
Carte graphique | Radeon 8050S |
Mémoire vidéo | 4 Go |
Stockage | SSD 1024 Go |
Système d'exploitation | Windows |
Dalle | IPS |
Brillance dalle | Brillant |
Ecran tactile | Oui |
Hybride | Oui |
Connectique | 2 x USB-C, 1 x USB-A, 1 x HDMI, 0 x DisplayPort, 0 x Ethernet, 1 x Lecteur SD, 1 x Sortie casque |
Refroidissement | Ventilateur |
Indice de réparabilité | 8.4 /10 |
La version 2025 de la tablette gaming ROG Flow Z13 laisse tomber les cartes graphiques mobiles pour les nouvelles puces Strix Halo d'AMD. Asus fait confiance aux APU graphiques de la puce Ryzen AI Max 390, boostée par 32 Go de mémoire vive et une dalle QHD+ à une fréquence maximale de 180 Hz.
Avez-vous entendu la bonne nouvelle des iGPU ? Autrefois raillés pour leur manque de puissance face aux cartes graphiques dédiées, ces unités de calcul graphique intégrées, force historique d'AMD, sont devenues l'un des grands champs de bataille des constructeurs informatiques au fil des dernières années. Face à l'explosion des tarifs à chaque nouvelle génération, se passer de GPU pour ses sessions de gaming — avec la contrepartie de quelques concessions graphiques — semble être une solution toujours plus attirante pour les joueurs et les joueuses, notamment nomades.
L'Asus ROG Flow Z13 © Les Numériques
C'est dans ce contexte toujours plus concurrentiel que la team red a lancé sa nouvelle génération de puces Strix Halo avec la série des AI Max 300 en fer de lance. Destinées aux solutions mobiles, ces CPU embarquent un nombre impressionnant de cœurs graphiques basés sur l'architecture RDNA 3.5 : jusqu'à 40 cœurs graphiques pour l'AI Max+ 395, nec plus ultra de cette gamme.
Aujourd'hui disponible sur un nombre limité de machines, cette puce est l'une des configurations proposées par Asus pour le millésime 2025 de sa tablette gaming Flow Z13. Cela dit, notre unité de test, elle, se contente d'une version moins puissante, à savoir le Ryzen AI Max 390 composé de 12 cœurs CPU sur une architecture Zen5, 32 cœurs graphiques sur RDNA 3.5, le tout à une fréquence boost maximale de 5 GHz. Bref, sans atteindre la fiche produit stratosphérique de sa grande sœur, cette petite puce a de sérieux arguments pour convaincre les sceptiques des APU. Elle est accompagnée de 32 Go de RAM et d'une dalle QHD+ de 2560 x 1600 pixels pour une facture totale de 2299 €.
Les itérations passent, mais le ROG Flow Z13 n'a pas vraiment bougé les grandes lignes de son design. Cette tablette, épaisse de prime abord et fine quand on considère ses entrailles, répond aux codes distinctifs de la gamme ROG d'Asus avec ces bouches d'aération qui dessinent le logo et une construction tout en aluminium noir d'une certaine classe. Comble de l'esthétique gaming, une petite plaque transparente permet d'apercevoir une partie des entrailles de la machine avec éclairage RGB personnalisable en prime. On n'arrête pas le progrès !
Une petite vitre arrière permet de voir une partie des entrailles de la machine. © Les Numériques
En qualité de convertible, le ROG Flow Z13 est accompagné d'un clavier à commutateurs “chiclet” s'attachant via de puissants aimants placés dans sa tranche inférieure. L'accroche est solide, tandis que le cale intégré dans le châssis, inclinable jusqu'à 170°, permet de faire tenir le profil laptop sans problème.
Le cale arrière du ROG Flow Z13 permet d'ajuster l'angle de vision jusqu'à 170°. © Les Numériques
Pour son utilisation concrète, le bilan est un peu plus mitigé. Le revêtement en similicuir noir est certes agréable au toucher, mais prouve être également un véritable aimant à traces de doigt, ce qui lui donne un look fort disgracieux passés les premiers jours d'utilisation. Pour un clavier détachable, la sensation de frappe est honorable, avec un retour subtil, mais bien présent. Le pavé tactile aurait néanmoins gagné à être plus grand, mais aussi plus stable dans son utilisation. On ne sait pas s'il s'agit d'un problème de hardware ou de drivers, mais une certaine latence intempestive peut intervenir par moments entre le mouvement du doigt et celui du curseur à l'écran.
Le clavier du ROG Flow Z13 affiche la disposition caractéristique des machines Asus. © Les Numériques
La connectique se montre relativement fournie. En plus du port de charge propriétaire pour utiliser le bloc d'alimentation 200 W d'Asus, le ROG Flow Z13 dispose de deux ports USB-C compatibles DisplayPort et PowerDelivery, d'un port USB-A Gen 3.2, un port HDMI et un port microSD, pratique pour augmenter la taille de stockage de l'appareil qui se veut, avant tout, destiné aux joueurs nomades.
La tranche gauche du ROG Flow Z13. © Les Numériques
Dans cette logique, la tranche droite affiche deux boutons de contrôle de volume, analogues à ceux que l'on pourrait trouver sur une console portable, ainsi que deux boutons supplémentaires, l'un destiné à la mise en marche et veille de l'appareil, l'autre permettant d'afficher le menu rapide ScreenXpert de la suite logicielle Armoury Crate.
La tranche droite du ROG Flow Z13. © Les Numériques
Côté connectivité, on salue la présence du wifi 7, garantissant un certain future proofing pour une compatibilité avec la norme dans les années à venir. Rien de particulier pour ce qui concerne le Bluetooth 5.4.
L'Asus ROG Flow Z13 dans son mode tablette. © Les Numériques
À force d'utiliser le ROG Flow Z13 dans son mode laptop, on oublierait presque qu'il s'agit d'une tablette avec l'utilisation que cela implique. En soi, à part pour quelques tâches ponctuelles de consultation de contenu, la machine est trop lourde et épaisse pour être véritablement agréable à manipuler sur une longue durée. Rien à redire toutefois sur la réactivité de son écran tactile. Quant à la caméra arrière, on a bien du mal à lui trouver une véritable utilité.
La caméra arrière du ROG Flow Z13. © Les Numériques
C'est qu'avec son 1,2 kg sur la balance, le ROG Flow Z13 est relativement léger pour un PC portable gamer, mais trop lourd pour vraiment devenir une tablette en bonne et due forme. Son format très compact (30 x 20 x 1,3 cm) en fait néanmoins une vraie petite machine nomade, agréable à glisser dans un sac à dos ou même un tote bag.
Avec ses 12 cœurs CPU cadencés à un maximum de 5GHz en boost, le Ryzen AI Max 390 est une jolie bête, particulièrement lorsqu'il est comparé aux autres processeurs des PC gaming de notre comparatif. Polyvalent, il se montre tout à fait capable sur des tâches de bureautique et de création de contenu. Ainsi, sur nos benchmark sollicitant uniquement le CPU, la puce d'AMD s'en sort avec les honneurs, à peine dépassés par le Ryzen AI 9 HX 370, bête de course trouvée dans le Asus ZOG Zephyrus G16. La génération Arrow Lake-HX d'Intel, qui fait ses débuts dans le Razer Blade 16, reste néanmoins devant.
L'indice de performance GPU est logiquement moins élevé que celui des autres machines de notre comparatif. Logique, ces dernières embarquent des cartes graphiques dédiées bien plus à l'aise sur les tâches lourdes. Pour autant, le ROG Flow Z13 ne se montre pas à la traîne en applicatif et relativement à l'aise sur les tâches de création de contenu, comme l'export vidéo en 4K et le rendu 3D, se plaçant loin devant d'autres machines bureautiques dénuées de tout GPU.
Plusieurs modes de performance sont proposés pour tirer parti (ou non) de toute la puissance du ROG Flow Z13. En mode Silencieux, le TDP est ainsi plafonné à 25 W pour une utilisation bureautique. En mode performance, il grimpe jusqu'à 45 W, ce qui assure de meilleures fréquences d'images en jeu. Le mode Turbo à 65 W est préférable pour les jeux AAA gourmands. Pour changer de configuration à la volée, Asus a intégré un menu rapide ScreenXpert sur un bouton dédié, comme expliqué dans la partie Construction. Pratique, il permet de s'aligner sur son utilisation concrète et de préserver en conséquence l'autonomie de la batterie.
Le menu ScreenXpert d'Asus est très pratique.
On apprécie également les performances du module de stockage embarqué dans le ROG Flow Z13. Les vitesses de transfert séquentielles en lecture (6173 Mo/s) et écriture (5372 Mo/s) ne déçoivent pas pour un produit gaming.
© CrystalDiskMark
C'est tout le paradoxe de notre système de notation qui est exposé dans cette catégorie. Oui, le ROG Flow Z13 est bien derrière les autres PC portables gaming de notre comparatif, mais c'est en réalité logique quand on considère que ces derniers embarquent tous une carte graphique mobile dans leur châssis. Intégrer la machine d'Asus dans notre comparatif de tablettes semble plus juste… Sauf qu'en l'état, il s'agit bien d'un produit référencé comme PC portable parmi les distributeurs. La note de 2 étoiles peut alors paraître sévère, mais elle doit être mise en perspective avec les usages de la machine et son placement produit assez unique sur le marché.
© Les Numériques
Nos benchmarks sont tous effectués sur le mode de performance Turbo et en résolution 1080p avec les presets graphiques réglés au maximum et toutes les technologies de mise à l'échelle FSR désactivées. Comme on peut le voir, le ROG Flow Z13 n'est absolument pas une machine taillée pour le raytracing. Ainsi, Black Myth Wukong affiche des scores de performance très médiocres avec une moyenne de 7 i/s quand toutes les options de raytracing intégrales sont activées. Dans cette même logique, Alan Wake 2 plafonne à 10 i/s sans upscaling, tout comme le gourmand Cyberpunk 2077.
Néanmoins, le bilan s'éclaircit drastiquement lorsqu'on joue en rasterisation (rendu en temps réel sans raytracing). Il est alors bluffant de voir des jeux comme Cyberpunk 2077 maintenir les 60 i/s malgré les potards réglés au maximum sur une machine dénuée de toute carte graphique. Assassin's Creed Mirage, certes l'un des jeux les moins gourmands de nos benchmarks, dépasse allégrement 93 i/s.
Tout est finalement une affaire de compromis. En ajustant quelques options, sans descendre pour autant vers des réglages trop bas, il est possible d'atteindre des fréquences d'image parfaitement jouables sur des jeux graphiquement exigeants. Le TPS roguelike Returnal, par exemple, atteint une jolie moyenne de 74 en preset Épique grâce à la technologie d'upscaling FSR réglée sur le mode Performance. Branché sur secteur, le ROG Flow Z13 autorise même l'overclocking, non sans préciser les dangers potentiels d'une utilisation prolongée pour la machine. Ainsi, à son maximum énergétique de 80 W, Black Myth Wukong décolle à 60 i/s dans son preset Élevé, une petite prouesse sur une machine aussi fine et nomade.
Sur batterie, le ROG Flow Z13 est néanmoins limité à son mode Performance, sans possibilité d'ajuster le TDP malgré nos tentatives de bidouillage. Ainsi, l'enveloppe thermique plafonne autour de 45 W, ce qui bride naturellement les performances. On note une perte de l'ordre de 20 à 25 % en fonction des jeux. En rasterisation, Cyberpunk 2077 tourne autour de 47 i/s, tandis que Returnal se contente de 37 i/s par rapport au mode Turbo.
© Les Numériques
L'Asus ROG Flow Z13 dispose d'une dalle IPS avec une résolution QHD+ de 2560 x 1600 pixels. Produit gaming oblige, le taux de rafraîchissement maximum est de 180 Hz. Si l'écran reste brillant, Asus l'a néanmoins équipé d'un revêtement DXC anti-reflet relativement efficace, avec 28,6 % de lumière réfléchie relevée sur notre sonde externe.
Pour ce qui concerne la calibration d'écran, elle souffle le chaud... et un peu de froid. Le delta E moyen de 2,5 est bien sous le seuil de 3 à partir duquel les dérives colorimétriques sont visibles, mais il aurait gagné à être moins élevé. La luminosité maximale de 500 cd/m² est aussi légèrement en deçà de nos attentes.
Pour le reste, la dalle s'en sort très bien avec une température moyenne de 6780 K, proche de l'idéal platonique des 6500 K. Le contraste de 1214:1 est également de qualité et la rémanence de 3 ms s'en sort très bien. Deux critères cruciaux pour une bonne expérience de jeu.
Avec deux petites enceintes placées dans les coins inférieurs gauche et droit du châssis, il ne faut pas s'attendre à des miracles sur la fidélité de reproduction des sons diffusés. Sans surprise, les mediums sont absents et le résultat à l'oreille sonne étonnamment étouffé, tant bien même le niveau sonore maximum a de quoi remplir une pièce de taille moyenne.
Asus ROG Flow Z13 | Moyenne des PC testés | |
---|---|---|
Niveau de sortie | 222 mVRMS | 174 mVRMS |
Distorsion + bruit | 0,019 % | 0,018 % |
Plage dynamique | 93 dB | 98 dB |
Diaphonie | -40 dB | -58 dB |
La sortie casque est de bien meilleure facture, sans pour autant s'avérer particulièrement brillante. Le niveau de sortie à 222 mVRMS est supérieur à la moyenne des PC testés de notre comparatif. Sinon, le ROG Flow Z13 reste dans les clous de ses autres confrères, ou fait même moins bien : la distorsion est respectable à 0,019 %, tout comme la plage dynamique à 93 dB, mais la diaphonie en deçà à -40 dB atténue les effets stéréo.
L'Asus ROG Flow Z13 et son bloc d'alimentation. © Les Numériques
Sur notre benchmark d'autonomie (streaming vidéo avec luminosité d'écran réglée à 200 cd/m²), le ROG Flow Z13 a tenu 8 h 52 min, soit un score respectable pour sa batterie de 70 Wh embarquée. Il fait ainsi mieux que l'Acer Nitro V15 et son très gourmand Ryzen 7 7735HS, ainsi que le Razer Blade 16 2024 et son Intel Core i9-13950HX de génération Raptor Lake. Il dépasse également le ROG Zephyrus G16 (Ryzen 9 370 HX) de la maison mère Asus, mais reste derrière le Zephyrus G14.
© Les Numériques
Le petit cache SSD du ROG Flow Z13. © Les Numériques
Autant le dire tout de go, l'Asus ROG Flow Z13 est une véritable tannée à ouvrir, la faute à une construction très unie et une absence quasi-totale de vis sur sa plaque arrière. Néanmoins, un petit cache disposé derrière le cale arrière permet d'accéder facilement au module de stockage. Une idée intéressante, même s'il aurait été préférable de voir l'accès aux entrailles de la machine facilité. On reste ainsi circonspect face à l'indice de réparabilité de 8,4/10, a fortiori quand la mémoire vive est soudée, et donc non remplaçable.
Et si l'avenir du gaming portable était dans les APU graphiques ? En s'alliant avec la puce Strix Halo d'AMD, Asus tient un sérieux argument contre les cartes graphiques, en tenant facilement tête aux RTX 4060 de Nvidia — tant que l'on met de côté l'affichage du raytracing. Pour le reste, il est seulement dommage que le ticket d'entrée du ROG Flow Z13 (Ryzen AI Max 390), supérieur à 2000 €, soit aussi élevé.