Test Samsung Galaxy S25 : un faux jumeau du S24 et une vraie bonne surprise

Chaque année, le lancement des nouveaux modèles de la gamme Galaxy S suscite une vive attente chez les amateurs de smartphones. Avec le Galaxy S24, Samsung avait frappé fort, consolidant sa place parmi les références du marché. Son successeur, le Galaxy S25, arrive donc avec la lourde tâche de faire encore mieux, ou du moins de se hisser à la hauteur de son prédécesseur. Ceux qui espéraient une refonte radicale risquent d’être déçus, car le Galaxy S25 ne révolutionne pas la formule, mais il l’affine avec intelligence (artificielle).

Le principal changement en 2025 réside dans l’adoption généralisée du Snapdragon 8 Elite de Qualcomm, le processeur le plus puissant du marché, qui remplace ici les puces Exynos qu’on retrouve habituellement sur les modèles européens. Ce choix promet des performances de haut vol, alignées sur celles des versions vendues sur le marché étasunien. En parallèle, Samsung met en avant son avancée dans le domaine de l’IA avec une intégration plus poussée de sa suite de fonctions visant à transformer le smartphone en véritable assistant personnel. Bienvenue dans une ère nouvelle, donc, celle de l’AI Phone !

Pour le reste, le Galaxy S25 conserve ce qui faisait la force de son prédécesseur, à savoir un écran Amoled de 6,2 pouces, un triple module photo inchangé et une batterie de 4000 mAh compatible avec une charge de 25 W. Même son positionnement tarifaire reste stable avec un prix de départ fixé à 899 €. Il se mesure donc à des concurrents de taille, tels le Pixel 9 Pro et le OnePlus 13R. Ce qui nous amène à nous interroger : a-t-il suffisamment d’atouts pour surpasser son prédécesseur et s’imposer comme un choix évident ?

Le Samsung Galaxy S25 se positionne comme une option compacte, quand la plupart des terminaux actuels font de l’embonpoint. Avec ses dimensions de 146,9 x 70,5 mm, il compte en effet parmi les modèles les plus minces du marché. Si les changements sont subtils, on remarque une épaisseur réduite de 0,4 mm (7,2 mm contre 7,6 mm pour le S24) et un poids allégé de 5 g pour un total de 162 g.

Son écran Amoled de 6,2 pouces, protégé par du verre Gorilla Glass Victus 2, occupe près de 92 % de la façade, ce qui se traduit par des bordures particulièrement fines et symétriques. Le tout est logé dans un boîtier alliant aluminium Armor et verre (Gorilla Glass Victus 2 également) avec un effet mat qui atténue les traces de doigts.

Au premier abord, difficile de le distinguer de son prédécesseur. On retrouve cet aspect typique de la gamme, inspiré de la tendance impulsée par la marque à la pomme avec un cadre plat, tout comme l’écran et le dos. Ce dernier accueille à nouveau trois modules photo directement intégrés à la coque, alignés verticalement et parés d’un cerclage noir assez épais afin de les mettre davantage en valeur. La caméra frontale est quant à elle logée dans un poinçon centré en haut de l’afficheur.

Tout est pensé pour une utilisation confortable à une main : les touches d’allumage et de volume sont bien placées, tandis que le lecteur d’empreintes digitales ultrasonique, placé sous l’écran, est très réactif. Les plus guignards n’auront pas à craindre que l’appareil finisse dans la piscine ou tombe dans l’évier, puisqu’il profite de la certification IP68 contre l’eau et la poussière.

Côté connectivité, le Galaxy S25 prend en charge les technologies les plus récentes : 5G, eSIM, NFC, Bluetooth 5.4, wifi 7, ainsi que la norme Qi 2.1 qui autorise un alignement magnétique lors de la charge sans-fil via un accessoire compatible.

Le savoir-faire de Samsung en matière d’affichage n’est plus à prouver, en témoigne le fait que de nombreux concurrents s’approvisionnent auprès du constructeur sud-coréen. Sans surprise, l’écran du Galaxy S25 est donc très maîtrisé. Sa dalle Amoled de 6,2 pouces au ratio 19.5:9 affiche une résolution Full HD+ de 1080 x 2340 pixels, soit une densité de 416 ppp, et un taux de rafraîchissement adaptatif de 1 Hz à 120 Hz grâce à la technologie LTPO. Si vous souhaitez économiser un peu de batterie, il est aussi possible de bloquer la fréquence entre 1 et 60 Hz, mais soyons honnêtes, il est difficile de quitter le mode 120 Hz une fois qu’on y a goûté.

Également compatible HDR10+, le Galaxy S25 brille (littéralement). Sous nos sondes, il a atteint un pic lumineux de 2334 cd/m², un résultat impressionnant qui surpasse largement celui de son prédécesseur, le Galaxy S24 (1524 cd/m²). De quoi garantir une lisibilité parfaite, même sous un soleil éclatant malgré une réflectance de presque 48 %. À son minimum, l’afficheur descend à 0,9 cd/m² pour un usage confortable dans l’obscurité. Oled oblige, le smartphone profite d’un contraste presque infini et un temps de rémanence nul.

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En sortie de boîte, l’écran est réglé en mode Vif, un choix qui flatte la rétine en rendant les couleurs particulièrement éclatantes. Son delta E est néanmoins honnête avec une valeur de 1,86, indiquant des dérives colorimétriques invisibles à l’œil nu. En revanche, la température des couleurs atteint 6780 K, soit une teinte plus froide que la norme vidéo de référence (6500 K). Le mode Naturel réajuste cette température à 6259 K, offrant un ton plus chaleureux, trop peut-être puisqu’on s’éloigne à nouveau des 6500 K de référence. La fidélité des couleurs est cependant meilleure avec un delta E de 1,52, sachant que plus le chiffre s’approche de zéro plus la colorimétrie est respectée.

En résumé, quelle que soit votre préférence, l’écran du Samsung Galaxy S25 livre une prestation équilibrée.

Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. Sous le capot, Samsung n’a pas fait le choix de la constance et, comme en 2023, gratifie ses nouveaux modèles d'un SoC signé Qualcomm, le Snapdragon 8 Elite, aussi bien aux États-Unis que dans le reste du monde, laissant tomber la traditionnelle puce Exynos sur le Vieux Continent.

Un choix qui se ressent immédiatement dans les performances du smartphone… En sélectionnant le chipset le plus puissant du marché, associé à 12 Go de RAM, le fabricant offre un combo gagnant pour une fluidité exemplaire, que ce soit lors de la navigation sur Internet ou sur les réseaux sociaux. Si vous êtes de ceux qui aiment avoir plusieurs apps ouvertes en même temps, pas de souci : ce smartphone saura répondre présent sans broncher.

Pour le stockage, Samsung propose des configurations allant jusqu'à 512 Go, ce qui est plus que suffisant pour la plupart des utilisateurs. Cependant, un petit conseil : en l’absence d’extension de stockage via microSD, 256 Go semble être un compromis idéal. Le modèle de 128 Go ? Peut-être un peu trop juste pour ceux qui aiment stocker à la fois leurs photos, vidéos et jeux sans craindre d’être à court d’espace, et proposé en UFS 3.1 quand les autres moutures adoptent l'UFS 4.0, plus rapide.

Là où le Galaxy S25 brille particulièrement, c’est dans le domaine du jeu mobile. Grâce à l’Adreno 830 pour la partie GPU, l’appareil permet de faire tourner les titres les plus gourmands avec une aisance surprenante. Lors de notre test viSer, le framerate a atteint une moyenne stable de 125 images par seconde (i/s) et un pic à 131 i/s. Si vous êtes un fan de jeux comme Genshin Impact ou Call of Duty Mobile, vous pourrez pousser les réglages graphiques à fond sans sacrifier la performance ni craindre la surchauffe.

À première vue, rien de neuf : ce Galaxy S25 dispose d’un triple module photo identique à 2024. Ce trio est composé d’un capteur principal de 50 mégapixels (grand-angle f/1,8), un ultra grand-angle de 12 Mpx (f/2,2) et un téléobjectif x3 de 10 Mpx (f/2,4). Ce serait oublier la vraie vedette, à savoir le traitement logiciel de Samsung, qui entend sublimer chaque cliché.

Module principal : 50 Mpx, f/1,8, éq. 24 mm

La technologie du pixel-binning continue de jouer un rôle clé ici en fusionnant plusieurs photosites pour produire des images de 12 Mpx. Cette méthode permet non seulement de générer des fichiers plus légers qu’en pleine résolution (50 Mpx), mais aussi de gagner en luminosité et précision.

Dans l’environnement contrôlé de notre labo photo, le module grand-angle est difficile à prendre à revers, offrant des clichés diurnes bien détaillés. Là où son prédécesseur avait tendance à saturer légèrement les couleurs, le Galaxy S25 offre une colorimétrie plus naturelle. L’exposition est bien maîtrisée, notamment au centre de l’image, tandis que la netteté et la reproduction des textures s’avèrent convaincantes. Un léger bruit numérique reste toutefois perceptible.

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Par rapport au modèle précédent, le Galaxy S25 offre une gestion supérieure des couleurs avec une restitution plus fidèle des teintes, même dans la pénombre. Toutefois, nous observons une légère perte de netteté d’une génération à l’autre. Malgré cela, l’ensemble reste parfaitement lisible et homogène avec une bonne restitution des petits éléments, comme les pastilles de couleurs ou les personnages imprimés, ainsi que des effets de moiré. En revanche, la présence notable de bruit numérique atténue certains contrastes.

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Module ultra grand-angle : 12 Mpx, f/2,2, éq. 13 mm

L’ultra grand-angle du Galaxy S25 se distingue par une certaine continuité visuelle avec le module principal, offrant des clichés homogènes et agréables à l’œil. De jour, les photos sont globalement convaincantes avec une accentuation des contours destinée à renforcer artificiellement la netteté. Si cette approche permet d’obtenir des images bien lisibles, elle se fait au détriment des textures, qui apparaissent légèrement moins précises. Cela dit, la gestion de la distorsion est exemplaire, évitant les déformations excessives en périphérie. Les couleurs restent quant à elles fidèles, sans dérive marquée. Enfin, un léger lissage logiciel est appliqué, principalement pour réduire le bruit numérique.

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Quand la lumière vient à manquer, l’ultra grand-angle peine à conserver une qualité d’image homogène. Si la zone centrale s’en sort honorablement avec un bon respect des couleurs et un niveau de détail encore satisfaisant, les choses se compliquent en périphérie. Les contours perdent en netteté, tandis que les teintes se ternissent. Le bruit numérique, inévitable de nuit, se manifeste visiblement, mais sans rendre les clichés inutilisables. Le résultat reste globalement exploitable, même si des optimisations logicielles pourraient encore affiner le rendu et limiter ces imperfections.

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Module téléobjectif : 10 Mpx, f/2,4, éq. 67 mm

Si le téléobjectif livrait jusqu’à présent de bons résultats en plein jour, il montre quelques signes de faiblesse sur le Galaxy S25. Des artefacts apparaissent, tandis qu’un lissage logiciel excessif atténue la netteté, donnant un rendu assez flou. En revanche, la saturation des couleurs a été réduite et l’ensemble est acceptable. De nuit, la situation se complique néanmoins. Outre un bruit numérique très marqué, on remarque des aberrations chromatiques et une dominante orangée qui s’éloigne nettement de la réalité, affectant la colorimétrie générale.

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Module frontal, mode portrait, vidéo

Sur la face avant, Samsung joue la carte de la continuité depuis 2023 avec un capteur selfie de 12 Mpx (f/2,2). Résultat ? Des autoportraits nets, aux couleurs naturelles, même en basse lumière. Le mode portrait fait bien son job et la vidéo monte jusqu’en 4K à 60 i/s.

À l’arrière, ça pousse jusqu’à la 8K à 30 i/s avec une stabilisation (OIS) très efficace. Ajoutez à cela une bonne prise en main du fait de sa compacité et vous obtenez un appareil prêt à capturer de belles images en toutes circonstances.

Le Samsung Galaxy S25 conserve le même accumulateur que son prédécesseur avec une capacité de 4000 mAh. Ne vous y trompez pas : avec l'arrivée du Snapdragon 8 Elite, la gestion de l’énergie prend une tout autre dimension.

En effet, lors de notre test viSer simulant une utilisation mixte, celui-ci a tenu pas moins de 22 h 59 min, soit une amélioration impressionnante de près de 10 h par rapport au Galaxy S24 ! De quoi tenir facilement deux jours sans faire de la batterie un sujet de stress.

Si vous êtes du genre à laisser tourner votre série préférée dans une fenêtre flottante tout en triant vos emails, vous apprécierez son endurance qui ne vous laissera pas en panne au bout de quelques heures. Le Galaxy S25 sait ce que vous attendez d’un téléphone, qu’il soit capable de suivre votre rythme sans réclamer une recharge en milieu de journée.

En revanche, si vous espérez une recharge rapide à la hauteur de ses rivaux chinois, vous risquez d’être un peu déçu. Samsung continue de jouer la carte de la modération avec une charge filaire qui plafonne encore à 25 W. Oui, cela veut dire qu’il faudra un peu de patience, environ 1 h 26 min, pour atteindre les 100 %. Ce n'est pas l'option la plus rapide du marché, mais eu égard à l’autonomie générale, nous pardonnons. Et pour les adeptes de la charge sans-fil, l’appareil supporte une puissance maximale de 15 W.

Notre score de durabilité permet de déterminer l'aspect durable du smartphone autant pour le consommateur que pour l'environnement. Il s'appuie à la fois sur l'indice de réparabilité, des critères de durabilité (indice de protection, connecteurs standards, durée de garantie et des mises à jour…) et une évaluation des politiques RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Vous trouverez tous les détails de l'analyse dans notre article présentant le score de durabilité.

À l'instar de Google, Samsung garantit sept ans de suivi logiciel à sa série S25. Une politique qui joue en la faveur de son score de durabilité, de même que son indice de réparabilité (8,5/10) et sa certification IP68, attestant de sa résistance à l'eau et la poussière. À noter également, l'absence de bloc de charge dans la boîte qui participe à la diminution des déchets électroniques, conformément à la réglementation européenne en vigueur.