Diagonale d'écran | 55 pouces (140 cm) |
Définition | 3840 x 2160 (4K) |
Technologie de rétroéclairage | OLED |
Formats HDR supportés | HDR10, HDR10+, Dolby Vision, HLG |
Fréquence de la dalle | 144 Hz |
Connectique | 4 x HDMI, 2 x USB, Vidéocomposite, Ethernet, Mini-jack, S/PDIF optique, Caisson de basses |
Ports HDMI 2.1 | 2 |
Connexion sans-fil | Bluetooth, Wi-Fi |
Protocoles sans-fil | Chromecast |
Assistant vocal intégré | Google Assistant |
Système d'exploitation | Google TV |
Dimensions (L x H x P) | 1225 x 773 x 230 mm |
Poids | 20.8 kg |
Indice de réparabilité | 8 /10 |
Petit frère du téléviseur Philips OLED909, le 55OLED809 profite d’une dalle Oled Evo, d’un système son étonnant et, bien sûr, du système d’éclairage Ambilight cher à la marque.
Après avoir testé l'excellent OLED909, modèle haut de gamme de Philips, nous scrutons ici son pendant plus abordable, le Philips OLED809, successeur naturel du 55OLED808. Ce téléviseur se positionne face à des concurrents tels que le LG C4, le Samsung S90D et le Sony Bravia 8, tous équipés de la même dalle Oled Evo fournie par LG Display.
© Les Numériques
Fidèle à son identité et pour mieux se différencier, Philips intègre à nouveau son célèbre système d'éclairage Ambilight, conçu pour améliorer l’expérience de visionnage et l’immersion. Concernant la tarification, le modèle 55OLED809 (qui passe sur notre banc de test en version 55 pouces) est proposé à environ 1400 €, tandis que les autres diagonales d'écran sont disponibles aux prix suivants au moment de la rédaction de ces lignes :
Attention, les modèles 42 et 48 pouces possèdent une dalle différente des autres diagonales et sont un peu moins lumineux.
Toutes les mesures de luminosité et de colorimétrie mentionnées dans cet article ont été réalisées avec une sonde SpectraCal C6-HDR et le logiciel CalMAN Ultimate.
Les sous-pixels de ce modèle OLED809 offrent évidemment une alternance de blancs, rouges, verts et bleus comme sur toutes les dalles W-Oled de chez LG Display.
Les sous-pixels de la dalle Oled.
Pour tirer la meilleure qualité d’image avec une colorimétrie précise, il est conseillé d’activer le mode Filmmaker dans les réglages du téléviseur, comme d’habitude. En plus de ce mode, le TV propose des préréglages spécifiques pour le sport, les jeux vidéo, ainsi qu’un mode IA capable d'analyser le contenu pour ajuster automatiquement les paramètres. Un capteur de luminosité ambiante est également disponible, permettant au téléviseur de moduler la luminosité, voire d’ajuster la balance des blancs en fonction de l’éclairage de la pièce. Si vous avez tendance à regarder vos programmes à différentes heures de la journée, il peut être judicieux de laisser activée cette gestion automatique de la luminosité.
En SDR, la température moyenne des couleurs est mesurée à 6440 K, très proche de la référence idéale de 6500 K et que l'on peut donc considérer comme parfaite. Le delta E moyen s’établit à 2,8, en dessous du seuil critique de 3, ce qui garantit une bonne fidélité des couleurs. Le gamma est en revanche moins précis puisqu’il atteint 2,11, légèrement en deçà de la norme de 2,4, ce qui provoque une légère surexposition des gris, particulièrement sur les tons clairs et blancs, comme ce que nous avons pu observer sur le 909.
La technologie Oled excelle dans le domaine des contrastes, avec des noirs parfaitement profonds grâce à ses pixels autoémissifs. Les angles de vision sont également très bons avec une perte de luminosité limitée à 20 % à un angle de 45°. Certes un excellent résultat, mais le QD-Oled parvient à faire encore mieux sur ce point.
La gestion de la fluidité des mouvements est toujours aussi efficace, offrant plusieurs niveaux de réglages. Fait surprenant, cette fonction reste active même lorsque le mode Filmmaker est sélectionné. Il est recommandé de la désactiver pour les films afin d'éviter l’effet “soap opera”. En revanche, lors de la diffusion d’événements sportifs, cette option peut s’avérer utile, car elle autorise un meilleur suivi de la balle.
Tout comme son grand frère, le Philips 55OLED809 prend en charge tous les principaux formats HDR, du HDR10 au HLG en passant par le HDR10+ et le Dolby Vision.
À gauche, la courbe EOTF en HDR10, fenêtre de 10 % ; à droite, la courbe de luminance HDR, fenêtre de 10 %.
La courbe EOTF de référence est parfaitement suivie et Philips n’applique donc aucun traitement. On préfère tout de même un certain lissage de la courbe pour que les blancs ne soient pas totalement brûlés à l’image, sans perdre tous les détails.
Star wars.
Nous avions remarqué que le 909 limitait drastiquement la luminosité en mode Filmmaker comparé aux autres modes HDR “maison” de Philips. Ici, c’est encore un peu le cas, même si la différence se fait moins sentir. Nous avons relevé un pic lumineux à 850 cd/m², qui n’est effectivement pas très élevé dans l’absolu, le LG C4 atteignant par exemple une luminosité de 960 cd/m². En passant en mode HDR Cinema, on regagne en luminosité avec un pic à presque 1000 cd/m² pour un rendu HDR plus tape-à-l'œil. Malheureusement, il entraîne aussi une colorimétrie qui dérive nettement vers le bleu et il est difficile de le recommander.
Il faudra se tourner vers des modèles encore plus haut de gamme pour profiter d’un pic lumineux plus important et d’un meilleur rendu HDR. Les LG G4, Panasonic Z95A et Samsung S95D atteignent par exemple 1600 cd/m² et certains modèles Mini-Led dépassent même les 2500 cd/m².
La colorimétrie en HDR est pour sa part un peu moins précise qu’en SDR puisque le delta E moyen de 3,6 dépasse alors la valeur de 3, ce qui est un peu dommage pour un modèle assez haut de gamme. Les teintes orangées et rouges partent ainsi à la dérive, dépassant même un delta E de 8.
Le delta E en HDR, mode Filmmaker – moyenne de 3,6.
Le téléviseur offre sinon une excellente couverture de l'espace colorimétrique DCI-P3 (97 %) couramment utilisé au cinéma, tandis que sa couverture du Rec. 2020 est dans la norme des écrans Oled avec 69 %.
À gauche, la couverture de l'espace DCI-P3 ; à droite, celle du REC-2020.
Grâce à la technologie Oled et à ses pixels autoémissifs, ce téléviseur évite les problèmes de blooming et de clouding, souvent présents sur les modèles LCD d'entrée de gamme, et dans une moindre mesure les écrans Mini-Led. Lors de nos tests, nous avons mesuré une variation d’homogénéité du blanc de seulement 3 %, une différence totalement imperceptible à l'œil nu, rappelons-le.
Le filtre Vanta Black, introduit par LG en 2023, est hélas réservé aux modèles plus haut de gamme. On peut trouver ce traitement antireflet sur le LG G4, le Philips 909 et le Panasonic Z95 qui offrent une réflectance de seulement 18 %, mais il faut ici se contenter d'une réflectance d’environ 25 %. Le Samsung S95D, avec sa réflectance de 8 %, reste la référence actuelle en matière de gestion des reflets.
God of War.
Comme la plupart des dalles Oled, nous avons mesuré un retard à l’affichage de 12,6 ms qui, bien que n’étant pas le plus rapide du marché, reste largement suffisant pour offrir une expérience de jeu fluide, sans latence perceptible entre les actions sur la manette et leur répercussion à l’écran. De plus, le temps de rémanence de l’Oled est quasi nul, ce qui élimine tout risque de ghosting (traînées derrière les objets en mouvement). La game bar de Philips fait acte de présence, mais elle n’est vraiment pas aussi agréable que celle de Samsung ou de LG.
La game bar de Philips n'est clairement pas la meilleure.
Le mode Jeu, comme souvent, présente une calibration loin d’être satisfaisante. Pour améliorer l’affichage et revenir à un rendu plus proche du jeu original, nous vous conseillons de passer par le menu Image > Couleurs, de sélectionner une balance des blancs chaude, puis de désactiver les options d'amélioration des couleurs et de Réalité naturelle parfaite dans le menu Contraste. Après ces ajustements, le delta E chute à 2,9 en HDR, ce qui est dans les clous, bien que le delta E en SDR reste trop important (4,6).
Le delta E en HDR en mode Jeu corrigé – 2,9.
En matière de connectivité, comme sur l’OLED909, on identifie deux ports HDMI 2.1 compatibles 4K 144 Hz ALLM (Auto Low Latency Mode), qui détectent automatiquement une console connectée, ainsi que VRR (Variable Refresh Rate) afin d'éviter les déchirures d’image (tearing) et les microsaccades. De plus, le 55OLED809 est compatible FreeSync Premium et G-Sync. On regrette que ce téléviseur ne présente que deux ports HDMI 2.1, alors que certains concurrents en offrent quatre, ce qui pourrait être un problème pour les utilisateurs de plusieurs consoles.
Si Philips a abandonné le pied pivotant sur son 909, le 809 l’a bien gardé et il est finalement appréciable si on veut orienter le TV de tel ou tel côté. Sa profondeur est de seulement 23 cm et il laisse la place à une barre de son si le meuble le permet.
L'écran peut être pivoté.
La connectique à l’arrière est plutôt classique avec quatre ports HDMI (deux en version 2.0 et deux en 2.1, dont un eArc), un port Ethernet, une sortie audio optique numérique, trois ports USB (dont un en 3.0), ainsi que des tuners DVB-T/T2/T2-HD, DVB-S/S2 et DVB-C. Des prises pour antenne râteau et satellite sont également présentes. Le téléviseur est équipé du wifi 6 et du Bluetooth 5.2, idéal pour connecter un casque ou une enceinte sans-fil.
La connectique sur la tranche. © Les Numériques
Le reste de la connectique. © Les Numériques
L’Ambilight est évidemment au rendez-vous, mais se limite ici à un éclairage sur trois côtés, contrairement au modèle 909 qui bénéficie de leds sur les quatre côtés. Pour rappel, cette technologie projette des lumières colorées sur le mur en fonction de l’image à l’écran, renforçant ainsi l’immersion dans les films et les jeux. Cet effet se révèle particulièrement convaincant avec les blockbusters.
L'Ambilight est toujours aussi sympathique. © Les Numériques
Néanmoins, il faut bien noter que l’Ambilight n’est plus compatible avec les produits Philips Hue depuis quelque temps. Il est possible de régler les différentes zones d’éclairage via la télécommande ou de désactiver complètement l’effet si vous préférez une expérience sans distraction visuelle.
L'éclairage n'est présent que sur trois côtés. © Les Numériques
Le téléviseur tourne sous Google TV 12, offrant une expérience fluide et réactive. Toutes les apps populaires sont disponibles, telles que Netflix, Amazon Prime Video, Spotify et Disney+. L'interface est plutôt intuitive, bien que certains réglages puissent prêter à confusion et mériteraient d’être mieux expliqués. Il n'est pas nécessaire de se connecter à un compte Google pour utiliser le téléviseur, mais cela permet d’accéder aux recommandations personnalisées de contenus.
Les menus de réglage.
Revisitée en 2023, la télécommande conserve son design premium. Elle est dotée de raccourcis vers les principales plateformes de streaming et ses touches rétroéclairées rendent l’utilisation agréable, même dans l’obscurité. Équipée d’un micro compatible Google Assistant et Alexa, la télécommande se recharge via son port USB-C, éliminant ainsi les tracas liés aux piles.
La télécommande est rétroéclairée et rechargeable.
Ici aussi, on note une différence de taille par rapport au Philips OLED909, puisque le 55OLED809 n’embarque pas de barre de son. Il n’a toutefois pas dit son dernier mot et délivre une performance sonore remarquable pour un téléviseur. La descente dans les graves est plutôt maîtrisée et les basses sont bien présentes. La spatialisation est pour sa part assez étonnante, d'autant plus en mode divertissement ! Ce dernier n’en fait pas trop, contrairement aux modes similaires que l’on peut trouver chez certains concurrents, et nous vous conseillons de l’activer si vous regardez un film ou une série. Le mode standard offre un rendu plus étriqué, qui pourra quand même être utilisé dans certains cas.
Le woofer à l'arrière. © Les Numériques
Nous vous recommandons néanmoins l’ajout d’une barre de son dédiée haut de gamme, ainsi que d’un caisson de basse si vous voulez vraiment vivre une expérience plus immersive, mais le son est déjà excellent pour un TV.
La réponse en fréquence à 79 dB (A).
Le Philips 55OLED809 “brûle” 74 W en moyenne sur notre mire de test habituelle, même si la consommation peut varier en fonction de l'Ambilight. Cela se traduit par une consommation d’environ 88,7 W/m².
Le Philips 55OLED809 a reçu un indice de réparabilité de 8, ce qui est excellent. Le coût des pièces de rechange par rapport au prix d'un produit neuf est jugé moyen avec une note de 6,5 sur 10. En revanche, la durée de disponibilité des pièces est légèrement inférieure à la moyenne et les délais de livraison semblent un peu longs.
Le Philips 55OLED809 n’est pas aussi bien doté que l’OLED909, mais il reste un excellent choix pour ceux qui cherchent un téléviseur très complet. Il offre des contrastes impressionnants grâce à l’Oled, mais aussi un système son étonnant, un pied qui pivote et, bien sûr, un éclairage Ambilight pour une immersion supérieure. On regrette quand même une colorimétrie HDR et un gamma imparfaits, ainsi que la présence de deux ports HDMI 2.1 seulement.
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