Dimensions | 169 x 258 x 8.1 mm |
Poids | 493 g |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
DPI | 276 ppp |
Dalle | IPS |
Part de l’écran en surface | 79.37 |
Technologie tactile | Capacitif |
Puce mobile | Google Tensor G2 |
Processeur | Cortex-X1 2.85 GHz |
Nombre de cœurs | 8 |
GPU intégré (iGPU) | Mali-G710 MP7 |
Mémoire interne / microSD / carte SDHC | 256 Go / Non / Non |
Capacité de la batterie | 7000 mAh |
Capteur photo | 8 Mpx |
Capteur photo avant | 8 Mpx |
Système d'exploitation | Android |
Version d'OS testée | 13 |
Wi-Fi | Oui Wi-Fi 6 |
NFC | Non |
4G (LTE) | Non |
Dual-sim | Non |
Pour son retour sur le marché des tablettes, Google propose la Pixel Tablet. À l'instar des smartphones dont la firme a le secret, il s'agit d'un produit bon sous tous les rapports, extrêmement efficace à la maison, mais qui manque peut-être d'un grain de folie.
En 2022, Google avait créé la surprise lors de sa conférence I/O en annonçant son retour sur le marché des tablettes. Il faut dire que cinq ans après le dernier essai de l'entreprise (la Pixel Slate, non commercialisée en Europe), nous ne l'attendions plus vraiment sur ce terrain. Il faut croire que ce segment a su lui faire de l'œil et c'est pourquoi Google sort la Pixel Tablet avec l'international en ligne de mire.
Cette tablette est assez spéciale, car livrée avec un dock qui la transforme en appareil domotique, imitant les fameux Nest Hub du même constructeur. Un parti pris assez original et à mille lieues de la concurrence, qui tend plutôt à proposer des tablettes pouvant remplacer les PC portables.
La Pixel Tablet est lancée à 679 € (tablette + dock) dans une version 8/128 Go. Il faut compter 799 € pour bénéficier du double de stockage. À ce tarif, la tablette de Google se place face à la Galaxy Tab S8 de Samsung, la Yoga Tab 13 de Lenovo ou encore la MatePad Pro 12,6 pouces de Huawei.
Pour sa nouvelle tablette, Google n'est pas allé chercher le design bien loin. La Pixel Tablet ressemble effectivement beaucoup aux produits Nest Hub, renforçant ainsi davantage le côté domotique du produit. Ce design n'est ni très original, ni très glamour, mais n'en reste pas moins efficace. Les bords arrondis sont assez agréables et l'utilisation de matériaux recyclés pour le châssis permet à l'ensemble de ne pas être trop lourd. Avec 439 g sur la balance, la tablette est bien moins massive qu'une Galaxy Tab S8, par exemple. La finition arrière en nanocéramique octroie un toucher assez agréable et n'attrape pas les traces de doigts.
Avec des dimensions de 258 x 169 x 8,1 mm, la Pixel Tablet n'est pas franchement compacte. Elle est même assez épaisse, ce qui détonne un peu par rapport à la concurrence. Plus surprenant est l'emplacement de ses boutons, placés sur la tranche de gauche. En outre, le bouton de démarrage faisant office de lecteur d'empreintes digitales est placé un peu trop haut pour en faciliter l'usage. Ce positionnement se veut pratique quand la tablette est utilisée à l'horizontale, notamment sur son dock.
À l'avant, Google ne mise pas sur les bordures les plus fines du marché. Elles ne sont certes pas immenses, mais cela impressionne toujours un peu — un constat que nous pouvons également formuler avec les tablettes d'Apple. Avec son format 16:10, l'écran occupe un peu plus de 85 % de la surface totale. Ce dernier offre une compatibilité avec les stylets USI 2.0, qui n’est étrangement pas tellement mise en avant par Google. Étonnant aussi que l'entreprise n'ait pas fait le choix de commercialiser un tel accessoire, à l'instar de la concurrence.
En matière de connectique, la tablette intègre un port USB-C, mais fait l'impasse sur la prise mini-jack 3,5 mm. Elle dispose de quatre haut-parleurs, d'une connectivité wifi 6 et Bluetooth 5.2. À noter que la Pixel Tablet embarque un Chromecast, ce qui permet de lui envoyer des contenus à lire.
Google livre la Pixel Tablet avec un dock qui, en plus d'autoriser une charge à 15 W, mue la tablette en Nest Hub. Elle fait également office d'enceinte, diffusant le même son qu'un Nest Hub de deuxième génération. Installée sur son dock, la tablette gagne des fonctions de domotique, devenant tantôt un cadre dynamique, tantôt un écran de contrôle de tous les appareils connectés dans la maison.
Ce dock présente des dimensions légèrement plus compactes que celles du Google Nest Hub de deuxième génération (169 x 94,1 x 70,3 mm) et délivre une prestation sonore équivalente à celle d'un transducteur de 43 mm. Google indique que cette sortie audio permet de restituer des basses quatre fois plus profondes qu'avec les haut-parleurs de la tablette. Le son est effectivement meilleur que celui proposé directement par la tablette, mais même poussé à fond, il ne monte pas aussi haut qu'une bonne vieille enceinte Bluetooth. Il s'agit d'un son mono perceptible à l'oreille.
La tablette de Google abrite une dalle de 10,9 pouces à la définition de 2560 x 1600 pixels. Elle adopte un format 16:10 et c'est à peu près tout ce que l'on peut en dire. En effet, pour son grand retour sur le marché des tablettes, Google ne sort pas spécialement le grand jeu. L'Oled n'est pas de la fête et, surtout, son taux de rafraîchissement ne dépasse pas 60 Hz, alors que du 90 Hz n'aurait pas été de refus.
Par défaut, l'afficheur n'est pas si mal calibré, mais il sera nécessaire de faire un tour dans les réglages pour obtenir un bien meilleur résultat. En sélectionnant le mode de couleur Naturelles, la température des couleurs est à 6323 K (norme vidéo à 6500 K) et le delta E tombe à 1,4. De bonnes valeurs qui traduisent une agréable justesse des couleurs. Parfait donc pour un produit censé être utilisé par plusieurs personnes.
La luminosité maximale grimpe à 514 cd/m², ce qui est plutôt bon pour un modèle muni d'un écran LCD. La luminosité automatique est assez réactive, ce qui est assez rare pour être souligné. Au plus bas, elle peut tomber à 1,7 cd/m². La réflectance est pile sous les 50 %, ce qui place la Pixel Tablet dans la moyenne de notre comparatif. En pratique, les rayons du Soleil ne devraient pas être trop dérangeants, mais des reflets resteront assez visibles ; c'est d'autant moins gênant que l'appareil est tourné vers un usage domestique.
Le taux de contraste a été mesuré à 1685:1, une valeur haute pour la technologie LCD. Le retard tactile est à 79 ms et le temps de rémanence à 15 ms.
La nouvelle tablette de Google intègre le processeur maison Tensor G2, une puce haut de gamme et plutôt puissante, qui est ici couplée à 8 Go de mémoire vive.
Le SoC ne délivre pas toute sa puissance, comme nous avions pu l'observer avec le Pixel 7a. Nous n'avons rien à redire concernant la gestion de la mémoire vive puisque la tablette répond au doigt et à l'œil, sans ralentissement ni sourciller face aux tâches gourmandes que nous pouvons lui confier, mais c'est du côté des performances en jeu que le produit semble être bridé.
En moyenne, la Pixel Tablet est capable d'afficher 62 i/s, ce qui est plus qu'honorable et amplement suffisant pour les titres du Play Store. C'est équivalent à ce que nous avions relevé sur le smartphone milieu de gamme de l'entreprise étasunienne. La tablette se place tout de même parmi les meilleures de notre comparatif, mais fait moins bien que la Tab S8, par exemple, l'une de ses principales concurrentes.
Google a doté sa tablette d'un module de 8 mégapixels. Cela ne pas semble beaucoup, mais la force logicielle de l'entreprise réussit à faire des merveilles sur cette Pixel Tablet. Un bon atout pour le produit, d'autant meilleur que rien n'obligeait Google à singer les smartphones de la gamme.
De jour comme de nuit, la tablette de Google privilégie une exposition correcte plutôt qu'un traitement un poil agressif, comme c'est le cas de la tablette de Samsung. Un certain manque de piqué peut être observé sur le centre de la scène, mais la Pixel Tablet parvient à offrir un ensemble plus convaincant que la plupart des modèles sur le marché. Cela signifie qu'en périphérie, le produit de Google offre davantage de détails.
À l'avant, la nouvelle tablette de Google intègre un module de 8 Mpx logé dans la tranche gauche pour un usage à l'horizontale. Il servira davantage pour les visioconférences que pour capturer des selfies, même s'il faut reconnaître que la tablette sait prendre de bons autoportraits.
En vidéo, la Pixel Tablet peut filmer jusqu'en 1080p à 30 i/s avec les modules avant et arrière.
Aussi étrange que cela puisse paraître, Google ne communique aucunement sur la capacité de son accumulateur. Une pratique peu commune pour la firme nord-américaine, mais qu'Apple adopte aussi. Ainsi, il nous est impossible de vous communiquer la taille de la batterie, que nos outils permettent cependant d'évaluer à environ 7000 mAh.
Un acte délibéré de la part de l'entreprise, qui ne se comprend pas vraiment dans la mesure où cette tablette est plutôt endurante. D'après notre protocole de test, elle a tenu la charge pendant 21 h. Un score très satisfaisant, même s'il est en dessous des possibilités de la Samsung Galaxy Tab S8 (un peu plus de 24 h).
Le fameux dock autorise une charge à 15 W, qui permet d'alimenter la Pixel Tablet sans avoir à y penser, puisqu'il suffit de poser l'appareil sur son socle pour qu'il soit alimenté. Il est aussi possible de charger la tablette via son port USB-C, dont Google (décidément particulièrement discret) ne précise pas la puissance acceptée. Dans notre labo, nous avons eu besoin de plus de 4 h pour charger entièrement la tablette. Poser cette dernière sur son dock prend donc tout son sens.
Avec sa Pixel Tablet, Google parvient à proposer une bonne tablette. Elle en fait juste assez pour s'intégrer pleinement dans le quotidien d'une famille, qui constitue son cœur de cible. C'est d'ailleurs avec son dock qu'elle trouve toute sa place dans un foyer, jouant tantôt sur la carte tablette, tantôt sur celle de Nest Hub pour piloter des produits domotiques. Si Google a compris comment faire en sorte qu'une tablette familiale ne soit pas vouée à prendre la poussière sur une table basse, c'est peut-être là son seul défaut : parfaitement adaptée et même optimisée pour un usage domestique, la Pixel Tablet manque du brin de folie que nous attendions. Et une fois sortie de la maison, elle se laisse distancer par des modèles plus doués pour le jeu, la productivité ou la création.
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