Dimensions | 164.1 x 75.5 x 8.5 mm |
Poids | 194 g |
Ecran | IPS LCD / 6.6 " / 2412 x 1080 px / 400 ppp / |
Système d'exploitation (OS) | Android |
GPU | Mali-G57 |
Mémoire extensible | Oui |
Connectique | USB-C |
Dual-Sim | Oui |
NFC | Oui |
Module Photo arrière 1 | Grand-angle, 50 Mpx, f/1,8 |
Module Photo arrière 2 | Profondeur, 2 Mpx, f/2,4 |
Module Photo arrière 3 | Macro, 2 Mpx, f/2,4 |
Module Photo avant 1 | Grand-angle, 16 Mpx, f/2 |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Batterie amovible | Non |
Charge par induction | Non |
Indice de réparabilité | 6.2 /10 |
Certification d'étanchéité | Non |
Antichoc (norme MIL-STD-810) | Non |
Realme complète sa série 8 avec un Realme 8i inaugurant un grand écran 120 Hz en entrée de gamme, et promettant une expérience multimédia complète. Ce smartphone 4G vaut-il la peine qu'on le préfère à ses aînés ?
Le début d’année de Realme a été marqué par le lancement de son modèle 8, décliné en versions 4G et 5G. La marque du groupe BBK Electronics, qui se positionne depuis peu au sixième rang des vendeurs de smartphones au monde (source Counterpoint), occupe le terrain en attendant le lancement de son successeur, vraisemblablement baptisé Realme 9. Le Realme 8i fait ainsi ses débuts, s’affichant comme une version allégée de son aîné, à prix plus contenu encore (199 € pour son lancement) et dans une unique version 4G.
À ce prix, le Realme 8i joue en réalité dans la même cour que le Realme 8 ou presque, mais aussi que des smartphones tels que le Vivo Y70 ou que le Motorola Moto G50.
N’ajoutant qu’une lettre au petit nom de son smartphone, Realme ne modifie que bien peu le design de son modèle 8. Le Realme 8i adopte toujours une coque en plastique brillant — et salissant —, mais s’écarte de son modèle par son format. Il est un peu plus grand (164,1 x 75,5 x 8,5 mm contre 160,6 x 73,9 x 8 mm pour le Realme 8), mais surtout plus lourd (194 grammes contre 177 g), et cela se ressent en main. Pour s’adapter à ce format, et aussi limiter les coûts, le lecteur d’empreintes du smartphone déménage de son écran vers sa tranche droite ; un emplacement sur le bouton d’allumage pratique au quotidien.
Pour le reste, on note que son écran aux bordures relativement fines occupe 85 % de sa façade, et qu’il accueille sa caméra dans un poinçon, et non dans une encoche en forme de goutte d’eau, comme c’est encore souvent le cas sur les smartphones à bas prix. C’est à sa catégorie qu’il emprunte d’ailleurs sa prise mini-jack, située sur son arête inférieure, à côté de son port USB-C.
Précisons enfin que le Realme 8i conserve l’imposant bloc photo du Realme 8, accueillant à première vue quatre objectifs. Toutefois, à y regarder de plus près, un seul module (le principal, de 50 mégapixels), est réellement utilisable, deux autres modules de 2 Mpx (monochrome et macro) le complétant et le quatrième étant en réalité un flash. C’est un peu décevant...
Le format imposant du Realme 8i lui permet de présenter une prise mini-jack 3,5 mm de qualité convenable. Elle se situe dans la moyenne des smartphones testés par nos soins, avec une distorsion contenue et une puissance satisfaisante.
Valeurs | Moyenne | |
---|---|---|
Niveau de sortie | 100 mVrms | 116,3 mVrms |
Distorsion+Bruit | 0,003 % | 0,081 % |
Plage Dynamique | 97 dB | 91 dB |
Diaphonie | -78 dB | -54,7 dB |
Pour aller plus loin :
Si le 8i ressemble beaucoup au Realme 8, il s’en distingue par son écran. Il est d’ailleurs plus grand de 0,2 pouce, affichant donc une diagonale de 6,6 pouces. Le format est loin d’être sa seule spécificité : l’Amoled cède sa place à la technologie LCD (IPS), et pour compenser, Realme propose un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Celui-ci est semi-adaptatif : par défaut, il variera entre 60 et 120 Hz sans paliers intermédiaires, et c’est donc dans cette configuration que nous avons mené nos essais. Il est toutefois possible d’opter pour un taux de 60 Hz ou de 120 Hz, fixes, afin d’économiser un peu d’énergie. Il ne faut pas oublier que les taux véritablement adaptatifs sont réservés à la technologie LTPO, plus onéreuse.
Cet écran IPS affiche 1080 x 2412 pixels, soit une résolution de 400 ppp. Il est en outre percé d’un poinçon dans son coin supérieur gauche, pour accueillir sa caméra frontale de 16 mégapixels. Bref, un ensemble classique, destiné par son taux de rafraîchissement à séduire les joueurs au petit budget.
Est-ce suffisant pour convaincre ? À l’essai, cet écran s’est avéré plutôt correct. Sa luminosité se situe dans la moyenne, montant jusqu’à 570 cd/m² et descendant jusqu’à 0,8 cd/m² ; que ce soit en pleine lumière ou dans l’obscurité, il sera donc très lisible, d‘autant que sa réflectance se situe dans la moyenne (48,4 %). On a toutefois vu écran plus contrasté, celui du Realme 8i n’excédant pas 1149:1. Il est à noter que le retard tactile (80 ms) et le temps de rémanence (15 ms) se situent également dans la moyenne, compte tenu du positionnement de l'appareil.
En mode "Doux".
Realme se sort honorablement de l’exercice délicat de la restitution des couleurs. Dans son mode par défaut (Vive), l’écran du 8i affiche un delta E un peu élevé de 3,2 et une température de couleurs un peu froide de 7727 K. Les dérives sont moins marquées en optant pour le mode Doux ; le delta E tombe alors à 1,8, mais la température reste à 7720 K. Il est toutefois possible de jouer avec un curseur de réglage pour profiter d'une température de couleurs plus faible. Les smartphones d’entrée de gamme ne proposant pas toujours de telles options, cette marge de manœuvre est déjà à saluer. En revanche, si l’on excepte son taux de rafraîchissement, plus élevé, l’écran du Realme 8i convainc moins que celui du Realme 8.
Annoncé quelques mois après l’Helio G95, l’Helio G96 de MediaTek a été retenu par Realme pour animer son 8i. Il est accompagné, au sein du smartphone, de 4 à 6 Go de mémoire vive (6 Go pour notre version de test), ce qui compose un ensemble convenable sur le papier.
Dans les faits, le smartphone s’est montré davantage à son aise dans le cadre des activités du quotidien, comme le signale son indice multitâche de 92, à peu près similaire à celui d’un Moto G50 chez Motorola ou d’un Vivo Y70, et légèrement moindre que chez le Realme 8. On note par ailleurs une petite baisse de forme entre le 8 et le 8i au rayon du jeu.
Il est évident qu’il ne faut pas en demander trop sur ce point à un smartphone facturé moins de 200 €. Les limites de l’appareil se font davantage sentir. Il parvient néanmoins à afficher jusqu’à 41 i/s à l’exécution de jeux gourmands, et une moyenne de 37 i/s… au prix de chutes de framerate très ponctuelles. Mais là encore, le 8i fait moins bien que le Realme 8, et récolte un indice en léger retrait de ses concurrents. Pas de quoi lui en tenir rigueur néanmoins.
Nos tests de performance sont réalisés avec viSer, l’application développée par la société SmartViser.
Le Realme 8 s’était illustré par l’intégration d’un triple module photo incluant un grand-angle, un ultra grand-angle, mais aussi des capteurs macro et de profondeur. Le 8i perd d’office en polyvalence, puisque l’ultra grand-angle passe à la trappe, malgré la mise en exergue de son module dorsal. Pour compenser, la marque l’équipe d’un capteur principal de 50 mégapixels (64 mégapixels sur le Realme 8) flanqué d’une optique ouvrant à f/1,8, accompagné d’un capteur monochrome dédié aux portraits (f/2,4, 2 Mpx) et d’un capteur avec optique macro (f/2,4 et 2 Mpx également).
Au jeu de la comparaison, les résultats offerts par le Realme 8i l’emportent sur ceux du Realme 8, de jour du moins. Grâce au pixel-binning, le plus ancien fournissait des clichés de 16 mégapixels, quand le 8i livre des photos en 12,5 millions de points. Au centre de notre scène test, convenons que le choix d’une accentuation marquée est bienvenu : les détails de la crinière du lion, ou du profil sur le billet en haut à droite, se font nettement plus lisibles. Le lissage est moindre, mais on constate en contrepartie que la restitution de certains éléments manque de justesse : les billes de couleur ne sont plus tout à fait rondes avec le Realme 8i… Comparé à un Vivo Y70, par exemple, le smartphone offre néanmoins davantage de netteté, et donc des clichés plus exploitables.
En mode 50 mégapixels — qu’il est possible d’activer très facilement —, l’accentuation est encore plus marquée. Ce mode permet de recadrer légèrement dans l’image tout en conservant une lisibilité similaire.
De nuit, le Realme 8 s’était avéré très décevant, la faute à une colorimétrie aux fraises et à un lissage ultra présent. Le 8i ne parvient pas à corriger entièrement ce défaut, mais il fait mieux : si l’image tire vers l’orangé, les détails y sont un peu plus visibles, les contrastes étant mieux rendus, mais au prix d’un bruit numérique visible. Néanmoins, on constate sans peine que les modèles concurrents, sans faire mieux en termes de détails, gèrent mieux la colorimétrie de la scène.
En 50 mégapixels, le traitement de l’image diffère. Les couleurs sont certes encore plus orangées, mais les détails bien mieux restitués, ce qui rend l’ensemble bien plus exploitable.
Le Realme 8i opte pour un capteur frontal de 16 mégapixels, comme le Realme 8. Les résultats sont plutôt convaincants, le piqué étant plutôt satisfaisant. Les couleurs sont un peu saturées, et le mode portrait fait disparaître quelques détails.
Au dos, le traitement des portraits manque de finesse, le détourage étant à la peine au niveau des chevelures, même quand elles sont impeccables. Notez qu'en vidéo, il faut se contenter du 1080p, quand le Realme 8 permettait de filmer jusqu'en 4K. On note par ailleurs la possibilité de filmer en “dual-view”, c’est-à-dire simultanément avec les caméras avant et arrière. Avis aux créatifs.
Comme le Realme 8, le Realme 8i est muni d’une batterie de 5000 mAh. Celle-ci avait assuré quelque 22 h 44 min d’utilisation avant extinction du smartphone, soit une performance très correcte. Son successeur fait légèrement moins bien, mais atteint toutefois 18 h 21 min d’autonomie, soit un score lui permettant d’assurer une vraie journée d’usage sans encombre. Ajoutons que cette autonomie s’entend avec un taux de rafraîchissement d’écran variable automatiquement ; elle sera légèrement supérieure en choisissant le mode “Standard” (60 Hz) et moindre si vous optez pour le mode “Élevé” (120 Hz).
Realme délaisse la charge 30 W de son modèle 8 et associe son 8i à une charge 18 W. Naturellement, il faut compter un peu plus de temps pour faire le plein de l’appareil : comptez tout de même 2 h 11 min d’après nos relevés.
Nos tests de batterie sont automatisés par viSer, l’application développée par la société SmartViser. Les résultats obtenus avec viSer sont issus de mesures effectuées en conditions réelles d’utilisation (appels, SMS, vidéos, lancement d’applications, navigation web…).
Le Realme 8i récolte un indice de réparabilité de 6,2, similaire à celui du Realme 8. Le smartphone brille par le prix des pièces détachées au regard de son tarif de lancement, mais aucune garantie de disponibilité n’est annoncée. Si la documentation technique n’est pas aussi riche qu’attendu, Realme fournit les informations nécessaires à sa mise à jour logicielle.
Notre score de durabilité permet de déterminer l'aspect durable du smartphone autant pour le consommateur que pour l'environnement. Il s'appuie à la fois sur l'indice de réparabilité, des critères de durabilité (indice de protection, connecteurs standards, durée de garantie et des mises à jour...) et une évaluation des politiques RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Vous trouverez tous les détails de l'analyse dans notre article présentant le score de durabilité.
Lancé à moins de 200 €, quelques mois après le lancement d’un Realme 8 équilibré, le Realme 8i perd la dalle Amoled de son aîné, son module photo ultra grand-angle et sa charge 30 W. En revanche, il permet à ceux qui souhaitent bénéficier d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz de s’y essayer à petit prix. Pas sûr que cela suffise néanmoins à le préférer au Realme 8, sans “i”, plus endurant, couramment proposé à un tarif équivalent.